Médecin urgentiste (h/f) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie fortement. Un médecin urgentiste salarié débutant peut espérer entre 5.000€ et 7.000€ brut/mois. En tant qu'indépendant travaillant pour un hôpital, les revenus sont souvent plus élevés mais dépendent du nombre de gardes et d'actes, pouvant dépasser 10.000€ brut/mois avec de l'expérience, mais avec moins de sécurité sociale.

Il faut d'abord réussir l'examen d'entrée en médecine. Ensuite, accomplir 6 ans d'études de médecine (Bachelier + Master). Après cela, il faut postuler et être accepté pour un Master de spécialisation en médecine d'urgence ou médecine aiguë, qui dure 6 années supplémentaires en tant que médecin assistant dans un hôpital.

Le SMUR signifie Service Mobile d'Urgence et de Réanimation. C'est une équipe médicale (médecin urgentiste, infirmier urgentiste, parfois un ambulancier) qui se déplace en véhicule rapide pour médicaliser une victime sur les lieux d'un accident ou d'un malaise grave, avant son transport à l'hôpital. C'est la version belge du SAMU français.

Oui, le métier de praticien des urgences est connu pour être l'un des plus éprouvants. Les gardes de 12 ou 24 heures sont fréquentes, les horaires sont irréguliers (nuits, week-ends) et la charge émotionnelle et physique est constante. La gestion du stress et de la fatigue est une compétence essentielle.

Le médecin urgentiste prend en charge le patient en phase aiguë à son arrivée et le stabilise. Le médecin anesthésiste-réanimateur prend le relais pour des soins intensifs de plus longue durée, souvent après une chirurgie lourde ou lorsque les fonctions vitales du patient sont défaillantes sur plusieurs jours, dans un service de soins intensifs.

Le bilinguisme (français/néerlandais) est un atout majeur et souvent une exigence pour travailler dans les hôpitaux publics de Bruxelles (réseau IRIS). Il permet une meilleure communication avec tous les patients. En Wallonie, le français est suffisant, mais l'anglais est utile pour la littérature scientifique et les patients étrangers.

Un médecin des urgences peut évoluer vers un poste de chef de service, de coordinateur SMUR, ou se spécialiser dans un domaine précis comme la toxicologie, la médecine de catastrophe ou l'échographie d'urgence. L'enseignement et la recherche dans les universités sont aussi des voies possibles.

Il existe des risques. Le risque biologique (contact avec des maladies infectieuses) est présent. Il y a aussi un risque d'agression verbale ou physique de la part de patients ou de familles en état de stress, d'ébriété ou sous l'influence de drogues. Les hôpitaux mettent en place des protocoles de sécurité pour protéger leur personnel.

Oui, le diplôme de médecine et la spécialisation obtenus en Belgique sont reconnus dans toute l'Union Européenne grâce aux accords de Bologne. Il est donc possible d'aller exercer dans d'autres pays européens, moyennant des démarches administratives et linguistiques.

Une excellente maîtrise des matières scientifiques du rhéto (maths, physique, chimie, biologie) est indispensable. De nombreuses écoles privées proposent des cours préparatoires. Il est conseillé de s'entraîner sur les annales des examens des années précédentes et de bien gérer son temps et son stress le jour J.