Médecin spécialiste en médecine nucléaire (h/f) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie fortement. Un médecin nucléaire salarié débutant dans un hôpital peut commencer autour de 5 000€ à 6 000€ brut/mois. En tant qu'indépendant travaillant au sein d'un hôpital, les revenus sont basés sur les honoraires (actes INAMI) et peuvent dépasser 10 000€ à 15 000€ brut/mois avec de l'expérience, mais avec des charges professionnelles plus élevées.

Le radiologue étudie la morphologie et l'anatomie des organes (rayons X, scanner, IRM). Le médecin nucléaire étudie leur fonctionnement (métabolisme, flux sanguin) en injectant un traceur radioactif. Le premier voit la structure, le second voit la fonction. Ce sont deux spécialités d'imagerie médicale très complémentaires.

Oui, le parcours est très exigeant. Il faut d'abord réussir l'examen d'entrée en médecine, puis suivre 7 ans d'études de base. Ensuite, l'accès à la spécialisation est contingenté (numerus clausus). La formation de 5 ans est dense et requiert de solides connaissances en médecine, physique, chimie et radiobiologie.

Les risques sont très faibles car la profession est extrêmement réglementée. Le spécialiste en diagnostic nucléaire et son équipe portent des dosimètres pour surveiller leur exposition, qui doit rester en deçà de limites légales très strictes. Les protocoles de radioprotection sont rigoureux pour minimiser toute exposition inutile.

Principalement des cancers (bilan d'extension, recherche de métastases via TEP/CT), des maladies cardiaques (scintigraphie myocardique pour voir l'irrigation du cœur), des maladies neurologiques (Alzheimer, Parkinson), des pathologies osseuses (recherche de fractures ou d'infections) et des troubles de la thyroïde.

Oui, c'est un atout majeur, surtout à Bruxelles. La maîtrise du français et du néerlandais ouvre les portes de tous les hôpitaux du pays et facilite la communication dans un environnement de plus en plus multiculturel. L'anglais est indispensable pour la littérature scientifique et les congrès internationaux.

C'est très rare en Belgique. L'équipement (gamma-caméra, TEP/CT) est extrêmement coûteux et nécessite des infrastructures lourdes (bunkers, laboratoires chauds) qui sont quasi exclusivement disponibles dans les hôpitaux. La pratique est donc essentiellement hospitalière.

Les perspectives sont excellentes. Avec le vieillissement de la population et les progrès constants en oncologie, le besoin en imagerie moléculaire et en médecine nucléaire thérapeutique est en forte croissance. Le développement de nouveaux radiopharmaceutiques ouvre constamment de nouveaux champs d'application.

Le physicien médical est un collaborateur essentiel du médecin nucléaire. Il est responsable du contrôle de qualité des équipements, du calcul des doses à administrer (dosimétrie) et de la mise en place des protocoles de radioprotection. C'est un travail d'équipe indispensable entre le médecin, le physicien et le technologue.

Absolument. Après avoir complété le Master de spécialisation, le médecin doit obtenir un agrément de l'INAMI (Institut national d'assurance maladie-invalidité) pour pouvoir pratiquer en tant que médecin spécialiste en médecine nucléaire et pour que ses actes soient remboursés par la sécurité sociale.