Matelot plongeur-démineur / Matelotte plongeuse-démineuse : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire dépend du grade et de l'ancienneté, selon les barèmes de la Défense. Un matelot débutant peut s'attendre à environ 2 400€ net par mois, incluant les primes de risque et de plongée. Ce montant augmente avec les promotions (quartier-maître, second-maître) et les missions à l'étranger.

Il faut d'abord postuler à la Défense en tant que matelot, être titulaire du CESS et réussir les tests d'entrée (physiques, médicaux, psychologiques). Après la formation militaire de base, il faut réussir la sélection extrêmement rigoureuse pour la formation de plongeur, puis se spécialiser en déminage (EOD). Le processus complet dure près de deux ans.

Oui, le métier est ouvert aux femmes, à condition de réussir les mêmes tests physiques et mentaux très exigeants que les hommes. C'est un milieu qui reste très majoritairement masculin en raison de l'intensité physique requise.

Les risques sont multiples : l'explosion accidentelle de l'engin lors de la manipulation, les accidents de plongée (décompression, narcose), et les dangers liés à l'environnement marin (courants, faible visibilité). La rigueur des procédures vise à minimiser ces risques au maximum.

Une mission à bord d'un chasseur de mines peut durer de quelques semaines à plusieurs mois, en fonction de l'opération (entraînement national, mission OTAN, etc.). Les longues absences font partie intégrante de la carrière.

Oui, une excellente aisance aquatique est un prérequis indispensable. Les tests de sélection incluent des épreuves de natation, d'apnée et de sauvetage qui sont très sélectives. Il ne suffit pas de savoir nager, il faut être un nageur endurant et confiant.

Après plusieurs années comme opérateur, un plongeur-démineur peut évoluer vers des postes de chef d'équipe, d'instructeur pour former les nouvelles recrues, ou de spécialiste en planification d'opérations. Il est également possible de monter en grade au sein de la sous-officierie.

La Composante Marine étant bilingue, la connaissance du néerlandais est un atout majeur et souvent nécessaire pour la communication et l'évolution de carrière. L'anglais est également indispensable pour les missions internationales au sein de l'OTAN.

Une opération commence par la détection d'un objet suspect via sonar. Un ROV (robot sous-marin) est envoyé pour une première identification visuelle. Si la menace est confirmée, une équipe de plongeurs est déployée pour identifier précisément l'engin, puis placer une charge de contre-minage qui sera détonée à distance pour le neutraliser.

Oui, les compétences acquises sont très recherchées. Une reconversion est possible dans des domaines comme la plongée professionnelle (offshore, travaux publics), la sécurité maritime, ou en tant qu'expert en explosifs pour des entreprises privées.