Inspecteur / Inspectrice en environnement agricole : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire dépend principalement du statut, souvent celui de fonctionnaire au SPW. Un débutant (niveau A, universitaire) peut espérer un salaire brut mensuel entre 2 800 € et 3 500 €. Avec l'ancienneté, ce salaire peut évoluer pour atteindre 4 500 € à 5 500 € en fin de carrière.

Pour devenir inspecteur (niveau A), un Master (Bac+5) est quasi indispensable. Les diplômes les plus recherchés sont bioingénieur, ingénieur industriel en agronomie, ou un Master en sciences agronomiques ou environnementales. Il faut ensuite réussir les épreuves de sélection du Selor.

La grande majorité travaille pour le Service Public de Wallonie (SPW), au sein de la Direction des Contrôles. D'autres opportunités existent à l'AFSCA, dans des organismes de certification bio, ou plus rarement dans des bureaux d'études privés.

Le métier n'est pas considéré comme dangereux, mais il peut être exigeant. Il implique de faire face à des situations parfois tendues avec les agriculteurs. Le travail de terrain expose aussi aux aléas climatiques et demande une bonne condition physique pour se déplacer dans les exploitations.

L'inspecteur a un rôle de contrôle et de vérification de la conformité avec la loi ; il constate et verbalise si nécessaire. L'agronome-conseil, lui, a un rôle d'accompagnement et de conseil pour aider l'agriculteur à optimiser ses pratiques. Leurs missions sont donc très différentes, même si les connaissances de base sont similaires.

Exercer en tant qu'auditeur environnemental en agriculture indépendant est possible, notamment pour des missions de certification (par exemple pour le bio) ou de conseil. Cependant, le rôle d'inspection avec pouvoir de sanction est quasi exclusivement réservé aux agents de la fonction publique.

La rigueur et l'intégrité sont primordiales pour appliquer la réglementation de manière juste. La diplomatie et de bonnes capacités de communication sont essentielles pour gérer le contact avec les agriculteurs. Enfin, une solide connaissance technique et juridique du secteur agricole est indispensable.

Oui, les débouchés sont réguliers. La fonction publique recrute constamment pour remplacer les départs à la pension. De plus, la complexification des réglementations environnementales (PAC, Green Deal européen) maintient un besoin constant d'experts en réglementation environnementale agricole.

Il n'est pas nécessaire de tout connaître par cœur, mais il faut savoir où trouver l'information rapidement et comprendre la logique des textes. Le métier de vérificateur PAC environnement demande une grande familiarité avec les règlements et la capacité à les interpréter correctement sur le terrain.

Oui, au sein d'un service d'inspection, il est possible de se spécialiser. Certains agents de contrôle environnemental agricole deviennent des référents sur des thématiques pointues comme la gestion des produits phytopharmaceutiques, le bien-être animal, la certification biologique ou le contrôle des nitrates.