Ingénieur / Ingénieure en construction navale : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire est attractif. Un ingénieur débutant peut espérer entre 3 000€ et 3 800€ brut par mois. Avec 5 à 10 ans d'expérience, il peut atteindre 4 000€ à 5 500€. Un expert en structures maritimes ou un chef de projet senior peut dépasser les 6 500€, sans compter les avantages extra-légaux (voiture de société, bonus).

Il n'existe pas de cursus intitulé 'construction navale'. La voie royale est un Master d'Ingénieur Civil (en 5 ans) à l'université (ULiège, UCLouvain, ULB), avec une orientation en mécanique ou électromécanique. La spécialisation se fait via le choix de cours, le mémoire de fin d'études et surtout les stages.

Les débouchés sont variés : bureaux d'études (conception), chantiers navals (construction, réparation), sociétés d'armateurs (gestion de flotte), sociétés de classification (Bureau Veritas), ou dans des secteurs connexes comme l'éolien en mer, le dragage ou pour la Défense (Composante Marine).

En pratique, les termes sont souvent utilisés de manière interchangeable. Historiquement, l'architecte naval se concentre plus sur la conception globale, l'hydrodynamique et la forme de la coque, tandis que l'ingénieur se charge des calculs de structure, de la propulsion et des systèmes. Aujourd'hui, un ingénieur naval doit maîtriser toutes ces compétences.

La maîtrise de l'anglais technique est absolument obligatoire, car c'est la langue internationale du secteur maritime. En Belgique, la connaissance du néerlandais est un atout considérable pour travailler avec les grands ports et les entreprises majoritairement basées en Flandre.

C'est un marché de niche, il n'y a pas des centaines d'offres en permanence. Cependant, le nombre de diplômés avec cette spécialisation est faible, ce qui fait que les profils qualifiés sont très recherchés. Le taux d'insertion professionnelle est donc excellent.

On peut se spécialiser en hydrodynamique (performance de la coque), en structure (résistance des matériaux), en propulsion (conventionnelle ou innovante), en offshore (plateformes, éoliennes), en navires de service (dragage, remorqueurs) ou encore dans la conception de yachts de luxe.

Oui, assez souvent. Il faut se rendre sur les chantiers navals pour le suivi de construction, participer aux essais en mer, rencontrer les clients ou les fournisseurs. Ces déplacements peuvent être en Belgique ou partout dans le monde, selon l'employeur.

Une solide compétence sur au moins un grand logiciel de CAO 3D comme CATIA, SolidWorks ou Rhino est indispensable. La connaissance de logiciels de calcul par éléments finis (comme Ansys) et d'outils spécifiques à l'architecture navale (comme NAPA ou Maxsurf) est un avantage majeur.

Oui, c'est possible après avoir acquis une solide expérience (généralement 10-15 ans) et une expertise reconnue dans un domaine spécifique. Les ingénieurs indépendants travaillent alors comme consultants experts pour des chantiers, des armateurs ou des compagnies d'assurance.