Ingénieur / Ingénieure de production en industrie chimique et biopharmaceutique : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire est très attractif. Un débutant (0-3 ans) gagne entre 3.500€ et 4.200€ brut/mois. Un profil confirmé (3-10 ans) peut atteindre 4.500€ à 6.000€, et un senior ou manager peut dépasser les 7.000€ brut/mois, sans compter les nombreux avantages (voiture, bonus, assurances).

L'ingénieur civil, formé à l'université, a une approche plus théorique et conceptuelle, axée sur la R&D et la conception de procédés. L'ingénieur industriel, formé en Haute École, a une approche plus pratique et appliquée, très orientée vers la production, la maintenance et l'optimisation sur le terrain. Les deux profils sont très recherchés pour ce poste.

Pour la biopharmacie, les leaders sont GSK (Wavre, Rixensart), UCB (Braine-l'Alleud), Baxter (Lessines), Janssen Pharmaceutica, et de nombreuses PME du pôle BioWin. Pour la chimie, on retrouve des géants comme Solvay et TotalEnergies Petrochemicals (Feluy) ou encore des entreprises spécialisées.

GMP signifie 'Good Manufacturing Practices' (Bonnes Pratiques de Fabrication). C'est un ensemble de règles très strictes imposées par les agences du médicament (comme l'AFMPS en Belgique) pour garantir la qualité, la sécurité et l'efficacité des médicaments. Cela implique une documentation rigoureuse de chaque étape, des contrôles qualité constants et le travail en environnement contrôlé (salles blanches).

Après quelques années comme ingénieur de production, il est possible d'évoluer vers des postes de Chef d'unité de production, Responsable de département, Directeur de production ou Directeur d'usine. D'autres voies sont possibles vers l'amélioration continue (Expert Lean), la gestion de projet, la qualité (Manager QA) ou la validation.

Dans la plupart des cas, oui. Les usines tournent 24h/24 et 7j/7, ce qui nécessite une supervision continue. Un ingénieur de production travaille souvent en horaires de jour mais doit assurer des gardes ou des astreintes pour supporter les équipes de nuit et de week-end. Certains postes peuvent être organisés en pauses tournantes (matin, après-midi, nuit).

La maîtrise de l'anglais est indispensable. La documentation technique, les communications au sein des groupes internationaux et les formations sont presque exclusivement en anglais. Le néerlandais est un atout majeur, surtout pour travailler à Bruxelles ou envisager des opportunités en Flandre, notamment dans le port d'Anvers.

Le principal défi est de concilier les objectifs de production (quantité, délai, coût) avec les exigences intransigeantes de qualité et de sécurité. La gestion du stress lié aux imprévus (pannes, problèmes qualité) et le management d'équipes aux profils variés sont également des défis quotidiens.

C'est rare mais possible. Un Master en sciences (chimie, biochimie, pharmacie industrielle) peut parfois être une porte d'entrée, mais il faudra souvent une expérience technique solide ou une formation complémentaire pour compenser l'absence du titre d'ingénieur, qui reste la voie royale.

Oui, le secteur de la chimie et de la biopharmacie est l'un des piliers de l'économie belge. Il est considéré comme anti-cyclique (moins sensible aux crises économiques) et bénéficie d'investissements constants en R&D et en production, ce qui garantit une excellente stabilité de l'emploi et de nombreuses opportunités.