Infirmier / Infirmière spécialisé(e) en hygiène hospitalière : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire dépend du barème IF-IC appliqué dans l'institution. En début de carrière, un infirmier hygiéniste peut s'attendre à un salaire brut mensuel autour de 3 200€ à 3 500€. Avec de l'ancienneté, ce montant peut évoluer vers 4 500€ - 5 000€ brut, voire plus, en fonction des responsabilités.

Le parcours standard est : un diplôme de Bachelier en Soins Infirmiers, suivi d'une expérience clinique de quelques années, puis une Spécialisation en Hygiène Hospitalière (1 an) ou un Master en Santé Publique (2 ans) avec une finalité axée sur la prévention des infections.

Les principaux employeurs sont les hôpitaux, qu'ils soient universitaires, généraux ou spécialisés. La demande est forte dans les grandes agglomérations comme Bruxelles, Liège, Charleroi et Namur. De plus en plus de maisons de repos et de soins recherchent également cette expertise.

Le titre d'infirmier est protégé. La spécialisation en hygiène hospitalière est reconnue via un agrément qui donne droit à un supplément barémique. Il s'agit d'une fonction et d'une expertise reconnues au sein du secteur des soins de santé.

Un infirmier hygiéniste peut évoluer vers un poste de coordinateur d'une équipe d'hygiène hospitalière, devenir consultant indépendant, travailler pour des organismes de santé publique comme l'AViQ ou Sciensano, ou s'orienter vers l'enseignement ou la recherche dans le domaine.

Oui, une expérience clinique de plusieurs années en tant qu'infirmier est quasi systématiquement requise pour accéder à la spécialisation. Cette expérience est indispensable pour comprendre les réalités du terrain, la charge de travail des équipes et pour avoir de la crédibilité en tant que formateur et conseiller.

Le plus grand défi est souvent humain : il faut réussir à faire changer les habitudes et les pratiques des professionnels de la santé, qui sont parfois ancrées depuis des années. Cela demande beaucoup de diplomatie, de pédagogie et de persévérance pour être un bon professionnel de la prévention des infections.

Il peut l'être, particulièrement lors de la gestion d'une épidémie au sein de l'hôpital. La pression pour identifier la source, mettre en place des mesures de contrôle rapidement et communiquer efficacement est très élevée. Le reste du temps, c'est un travail de fond qui demande surtout de la rigueur et de l'organisation.

À Bruxelles, le bilinguisme est un atout majeur, voire une exigence dans certains hôpitaux. En Wallonie, il est moins nécessaire mais reste apprécié, notamment pour la lecture de documents ou la participation à des réunions au niveau national.

Il est en première ligne. En prévenant la transmission des bactéries (surtout les multirésistantes) entre patients, il limite la nécessité d'utiliser des antibiotiques. Il joue aussi un rôle clé dans la promotion du bon usage des antibiotiques en collaboration avec les médecins et les pharmaciens.