Iconographe : Le Guide Complet du Métier en Belgique

En Belgique, un iconographe débutant peut espérer un salaire brut mensuel compris entre 2.300€ et 2.800€. Avec plusieurs années d'expérience, dans un grand groupe de presse ou une agence reconnue, ce salaire peut monter jusqu'à 3.800€ brut/mois ou plus. Les iconographes indépendants facturent à la mission ou à la journée, avec des tarifs variant fortement selon la complexité du projet et leur réputation.

Il n'existe pas de diplôme unique. Les parcours les plus courants sont un Bachelier ou un Master. Les filières pertinentes sont la communication visuelle, la photographie ou le graphisme en Haute École (ESA Saint-Luc, La Cambre), ou encore l'histoire de l'art, le journalisme et la communication à l'université (ULB, UCLouvain, ULiège). Des stages longs sont essentiels pour se faire une place.

Une excellente culture visuelle et générale est primordiale. Il faut être très curieux, rigoureux et organisé pour gérer de multiples recherches et les aspects juridiques. De bonnes compétences en négociation et en communication sont indispensables pour traiter avec les agences et les photographes. Enfin, une grande proactivité et une bonne résistance au stress des délais sont des atouts majeurs.

Les principaux employeurs se trouvent dans le secteur des médias et de l'édition. On les retrouve dans les maisons d'édition (Casterman, Dupuis, Mardaga), la presse quotidienne et magazine (Le Soir, L'Avenir), les chaînes de télévision (RTBF, RTL-TVI), les agences de communication et de publicité. Bruxelles concentre une grande partie des opportunités, mais des postes existent aussi en Wallonie.

Le métier d'iconographe est un marché de niche. Les postes salariés permanents sont assez rares et la concurrence est présente. Cependant, avec la multiplication des supports numériques, le besoin en contenu visuel de qualité est constant. Beaucoup d'iconographes travaillent comme indépendants, ce qui offre plus de flexibilité mais demande un bon réseau professionnel.

C'est un mélange des deux. La partie créative est évidente dans la recherche et la sélection d'images pour construire un discours visuel. Cependant, la dimension technique et administrative est très importante : gestion de bases de données (DAM), connaissance des formats de fichiers, et surtout, maîtrise très pointue du droit d'auteur et des contrats de cession de droits.

Bien que les deux métiers partagent des compétences en recherche et classification, l'iconographe a une dimension éditoriale et artistique plus marquée. Il ne se contente pas de trouver une image, il la choisit pour sa pertinence esthétique et sémantique. Le documentaliste a souvent un rôle plus large d'archivage et de gestion de l'information, qui n'est pas uniquement visuelle.

Ce n'est pas une obligation, mais c'est un atout considérable. Avoir des connaissances techniques en photographie permet de mieux juger de la qualité d'une image (composition, lumière, piqué) et de dialoguer plus facilement avec les photographes. Cela aide aussi à comprendre les contraintes techniques liées à l'impression ou à la diffusion web.