Hématologue (h/f) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

La rémunération est élevée. Un hématologue débutant salarié en hôpital peut espérer environ 6 000€ à 8 000€ brut/mois. En tant qu'indépendant ou avec de l'expérience, les revenus peuvent dépasser 12 000€ brut/mois, mais cela dépend fortement du volume d'activité, des gardes et du statut.

C'est un parcours très long : après le CESS et la réussite de l'examen d'entrée, il faut compléter un bachelier (3 ans) et un master (3 ans) en médecine. Ensuite, il faut entamer un master de spécialisation en médecine interne de 5 ans, puis un master de spécialisation complémentaire de 2 ans en hématologie. Au total, 13 ans d'études.

Principalement en milieu hospitalier. Les plus grandes équipes se trouvent dans les hôpitaux universitaires (Liège, Bruxelles, Louvain-la-Neuve/Namur) qui disposent de plateaux techniques de pointe et mènent des activités de recherche. Certains travaillent aussi dans de grands hôpitaux non-universitaires ou, plus rarement, dans l'industrie pharmaceutique.

L'hématologue est le spécialiste des maladies du sang, qu'elles soient cancéreuses (onco-hématologie : leucémies, lymphomes) ou non (anémies, troubles de la coagulation). L'oncologue est le spécialiste des cancers "solides" (cancer du sein, du poumon, etc.). Les deux collaborent très étroitement, et l'onco-hématologie est une discipline à la croisée des deux.

Oui, c'est l'un des aspects les plus exigeants. L'expert en onco-hématologie annonce des diagnostics graves, accompagne des patients à travers des traitements lourds et est confronté au décès. Une grande force mentale, de l'empathie et une bonne gestion du stress sont indispensables pour durer dans cette profession.

Oui, les débouchés sont excellents. La demande pour ces médecins ultra-spécialisés est constante et même croissante, en raison du vieillissement de la population et de la complexification des traitements. Le taux d'emploi à la fin de la formation est quasiment de 100%.

Ce n'est pas une obligation, mais c'est fortement encouragé, surtout en milieu universitaire. L'hématologie est un domaine qui évolue très vite. Participer à la recherche clinique permet au spécialiste en hématologie clinique de rester à la pointe des connaissances et de proposer les meilleurs traitements à ses patients.

Le bilinguisme (français/néerlandais) est un atout considérable et souvent requis pour travailler dans les hôpitaux bruxellois, afin de pouvoir communiquer avec tous les patients et collègues. La maîtrise de l'anglais scientifique est, quant à elle, indispensable partout pour lire la littérature médicale internationale.

La greffe de cellules souches hématopoïétiques est une procédure complexe supervisée par l'hématologue. Elle consiste à détruire la moelle osseuse malade du patient par chimiothérapie (conditionnement), puis à lui injecter par voie veineuse des cellules souches saines provenant d'un donneur compatible ou de lui-même (autogreffe). S'ensuit une longue période d'hospitalisation en chambre stérile.

Les avancées sont spectaculaires. Les thérapies ciblées, qui visent une anomalie moléculaire spécifique de la cellule cancéreuse, et l'immunothérapie, notamment les cellules CAR-T (des lymphocytes du patient modifiés génétiquement pour attaquer le cancer), ont révolutionné le pronostic de nombreuses maladies comme certains types de leucémies et de lymphomes.