Ghostwriter / Prête-plume : Le Guide Complet du Métier en Belgique

En tant que salarié, ce qui est rare, un débutant peut espérer entre 2400€ et 3200€ brut/mois. Un profil expérimenté peut atteindre 4800€. Cependant, la majorité travaille en indépendant, où les revenus sont très variables. Un projet de biographie peut être facturé entre 5.000€ et 20.000€ ou plus, selon la complexité et la notoriété du client. Les revenus dépendent donc directement du volume et du type de missions.

Il n'y a pas de diplôme officiel de "prête-plume". Cependant, un parcours académique solide est un atout majeur. Un Bachelier ou un Master en journalisme, communication, langues et lettres romanes ou même en histoire est fortement recommandé. Des institutions belges comme l'IHECS, l'ULB ou l'UCLouvain offrent d'excellentes bases. Le plus important reste la qualité de la plume, la culture générale et la capacité à s'adapter.

Absolument. Le métier de prête-plume est tout à fait légal. Il repose sur un contrat de prestation de services entre le rédacteur et le client. Ce contrat doit clairement stipuler la nature de la mission, la rémunération, les délais et, point crucial, la cession des droits d'auteur. En Belgique, le droit moral (paternité de l'œuvre) est en principe inaliénable, mais le contrat organise la non-revendication de ce droit par le prête-plume.

Le réseautage est la clé. Participer à des salons du livre, des conférences d'entrepreneurs ou intégrer des cercles d'affaires est très efficace. Les plateformes pour freelances peuvent être un point de départ. Contacter directement les maisons d'édition ou les agences de communication peut aussi ouvrir des portes. Un site web professionnel et un profil LinkedIn bien optimisé sont indispensables pour être visible.

Bien que les deux métiers reposent sur l'écriture pour autrui, leurs missions diffèrent. L'écrivain public aide principalement des particuliers ou des professionnels avec des courriers administratifs, des CV, ou des démarches écrites. Le prête-plume travaille sur des projets de plus grande envergure et à caractère plus créatif ou éditorial, comme des livres, des discours ou des articles de fond, en adoptant complètement le style de son client.

Oui, dans la très grande majorité des cas. Le statut d'indépendant à titre principal ou complémentaire est le plus adapté. Cela implique de s'inscrire à une caisse d'assurances sociales et à la BCE (Banque-Carrefour des Entreprises) via un guichet d'entreprises. Ce statut offre de la flexibilité mais demande une bonne gestion administrative et financière (TVA, cotisations sociales, etc.).

Une discrétion absolue est non négociable. L'empathie et la capacité d'écoute sont fondamentales pour capter la personnalité du client. Une grande rigueur intellectuelle et un sens de l'organisation sont nécessaires pour structurer des pensées complexes et respecter les délais. Enfin, la curiosité est le moteur qui permet de s'attaquer à n'importe quel sujet avec la même passion.

Pour un débutant, il est conseillé de ne pas facturer à l'heure mais plutôt au projet ou au mot/signe. Renseignez-vous sur les tarifs pratiqués sur le marché belge. Proposer un forfait pour un projet bien défini (ex: 10 articles de blog, une biographie de 150 pages) est souvent plus clair pour le client. N'hésitez pas à commencer avec des tarifs un peu plus bas pour construire votre portfolio, mais ne bradez jamais votre travail.