Exploitant forestier / Exploitante forestière : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie fortement. En tant que salarié débutant, un exploitant forestier peut espérer entre 2.500€ et 3.000€ brut par mois. Avec de l'expérience, ce montant peut monter de 3.500€ à 5.000€. Pour un entrepreneur forestier indépendant, les revenus dépendent entièrement du volume d'activité, des prix du bois et de la bonne gestion de son entreprise, et peuvent être bien plus élevés, mais avec plus de risques.

La formation la plus reconnue est le Bachelier en Agronomie, option 'Forêts et Nature', dispensé par la Haute École de la Province de Namur à Ciney. Pour des fonctions de plus haut niveau en gestion et recherche, le Master de Bioingénieur de Gembloux Agro-Bio Tech (ULiège) est la référence. Ces formations théoriques doivent idéalement être complétées par de nombreux stages pratiques.

Oui, plus que jamais. Le rôle du gestionnaire forestier est crucial pour l'adaptation des forêts au changement climatique. Il doit planifier des coupes sanitaires, choisir des essences plus résistantes et promouvoir une gestion durable qui stocke le carbone. La demande pour le bois comme matériau de construction écologique et source d'énergie renouvelable renforce également les perspectives du secteur.

L'exploitant forestier est généralement un acteur privé (souvent indépendant) dont le but est l'exploitation commerciale du bois. L'agent du DNF (Département de la Nature et des Forêts) est un fonctionnaire de la Région wallonne. Sa mission est la surveillance, la police forestière, la gestion des forêts publiques et le conseil, pas l'exploitation commerciale directe.

Oui, le ticket d'entrée est très élevé si l'on souhaite posséder son propre matériel. Une abatteuse coûte plusieurs centaines de milliers d'euros. C'est pourquoi de nombreux exploitants commencent par sous-traiter les travaux d'abattage à des entreprises spécialisées, se concentrant sur l'achat, la gestion et la vente du bois.

Le Code Forestier wallon est la 'bible' du secteur, il régit tout ce qui a trait à la gestion et l'exploitation des forêts. Il faut aussi maîtriser les cahiers des charges des ventes de bois publics et les standards des certifications de gestion durable comme PEFC ou FSC, qui sont devenues quasi obligatoires pour vendre son bois.

Le métier de gestionnaire forestier est moins physique que celui de bûcheron, car il s'agit plus de supervision et de gestion. Cependant, il faut être capable de marcher de longues heures en forêt, sur des terrains parfois difficiles et dans toutes les conditions météorologiques. Une bonne condition physique est donc indispensable.

Elles sont de plus en plus présentes. Les logiciels de SIG (Système d'Information Géographique) sont utilisés pour la cartographie et la planification. Les drones permettent d'inspecter rapidement les parcelles. Les applications mobiles facilitent le cubage du bois et la communication. Un spécialiste en exploitation forestière moderne doit être à l'aise avec ces outils.

Oui, le secteur offre de bons débouchés. De nombreux exploitants approchent de l'âge de la retraite et cherchent des repreneurs. Les entreprises de la filière bois recherchent des profils qualifiés capables de gérer des approvisionnements de plus en plus complexes. Le taux d'insertion est très bon pour les diplômés des filières spécialisées.

C'est un plus, mais pas indispensable si l'on travaille exclusivement en Wallonie. Il devient un atout majeur pour les exploitants qui achètent ou vendent du bois en Flandre ou qui travaillent avec de grandes entreprises internationales basées en Belgique. La maîtrise de l'allemand est également utile pour travailler dans les Cantons de l'Est.