Enquêteur / Enquêtrice spécialiste en criminalité informatique : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire dépend du grade. Un inspecteur débutant dans une CCU gagne environ 2 600€ brut/mois. Un inspecteur principal avec de l'ancienneté peut atteindre 3 500€ - 4 200€ brut/mois. Les commissaires qui dirigent ces unités ont des salaires plus élevés. Des primes de risque ou de compétence peuvent s'ajouter.

Majoritairement, oui. Il faut passer les sélections et la formation de la police. Cependant, il existe des postes de civils spécialisés (CALog - Cadre Administratif et Logistique) pour des profils techniques très pointus qui ne participent pas aux missions de terrain armées mais sont essentiels pour l'analyse.

La FCCU (Federal Computer Crime Unit) est l'unité centrale de la Police Fédérale. Elle traite les cas les plus graves et complexes, d'envergure nationale ou internationale (terrorisme, crime organisé). Les LCCU (Local Computer Crime Units) dépendent des zones de police locale et gèrent la cybercriminalité courante (escroqueries en ligne, hacking simple, harcèlement).

Les séries s'inspirent de la réalité mais la dramatisent. Le travail réel est plus méticuleux, demande énormément de patience et de rigueur, et implique une grande part de rédaction de rapports et de respect des procédures judiciaires. L'analyse d'un disque dur peut prendre des jours, pas cinq minutes.

Au sein de la police, un expert en investigation numérique peut évoluer vers des postes de direction d'unité, devenir formateur à l'Académie de Police, ou se spécialiser dans un type de criminalité très précis (dark web, crypto-monnaies). Une reconversion dans le secteur privé (consultant en cybersécurité, responsable de la sécurité des systèmes d'information) est également très recherchée et lucrative.

Le spectre est très large : fraude informatique (phishing), hacking de systèmes, ransomware, diffusion d'images pédopornographiques, cyber-harcèlement, usurpation d'identité, terrorisme en ligne, escroqueries aux crypto-monnaies, et enquêtes sur le 'dark web'.

Oui, c'est crucial. Le français et/ou le néerlandais sont nécessaires pour travailler en Belgique. L'anglais technique est absolument indispensable pour comprendre la documentation, les outils, suivre les formations et collaborer à l'international, car la cybercriminalité n'a pas de frontières.

C'est très rare. En général, il faut d'abord acquérir quelques années d'expérience dans un service d'enquête plus généraliste (police judiciaire locale, par exemple) avant de pouvoir postuler à ces unités très spécialisées. Les diplômes techniques pertinents sont cependant un atout majeur pour accélérer ce parcours.

Environ 80% du temps est passé au bureau à analyser des données, faire des recherches et rédiger des rapports. Les 20% restants concernent le terrain : participation à des perquisitions pour saisir le matériel, auditions de suspects ou de témoins, et témoignages au tribunal.

Au-delà des compétences techniques, l'intégrité et l'éthique sont primordiales car on a accès à des informations très sensibles. La rigueur est essentielle pour que les preuves soient recevables en justice. Enfin, la résistance au stress et à la frustration est clé pour gérer des dossiers longs et complexes.