Diplomate (h/f) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire d'un diplomate belge est basé sur les barèmes de la fonction publique fédérale (niveau A). Un débutant commence autour de 3 000€ brut/mois. Ce salaire augmente avec l'anciennêté. Lorsqu'il est en poste à l'étranger, l'agent diplomatique perçoit des indemnités de poste pour compenser le coût de la vie et la difficulté des conditions, ce qui peut augmenter significativement sa rémunération.

Le concours diplomatique est un processus long et très sélectif organisé par le SELOR. Il comprend généralement plusieurs étapes : une présélection informatisée, une épreuve écrite testant les connaissances et la capacité de synthèse, des tests linguistiques (FR, NL, EN), et une série d'entretiens et de mises en situation pour évaluer les compétences comportementales et la motivation. Seuls les meilleurs candidats sont retenus pour le stage diplomatique.

Il n'y a pas de diplôme unique, mais un Master universitaire (Bac+5) est requis. Les filières les plus courantes sont les sciences politiques (orientation relations internationales), le droit, les sciences économiques ou commerciales. L'essentiel est d'acquérir une solide culture générale, des capacités d'analyse et une excellente maîtrise des langues.

Oui, une excellente connaissance du français et du néerlandais est une condition sine qua non pour réussir le concours. La Belgique étant un pays bilingue, ses représentants doivent pouvoir communiquer et travailler dans les deux langues nationales principales. Une très bonne maîtrise de l'anglais, langue de la diplomatie internationale, est également indispensable.

Le diplomate (ex: ambassadeur, conseiller) s'occupe principalement des relations politiques et économiques entre les États. Le consul, qui fait aussi partie de la carrière diplomatique, a des missions plus administratives : il vient en aide aux ressortissants belges à l'étranger (perte de passeport, arrestation, accidents) et gère les questions d'état civil, de nationalité et de visas.

C'est un des défis majeurs de la carrière diplomatique. La mobilité internationale obligatoire tous les 3-4 ans a un impact important sur le conjoint et les enfants (carrière, scolarité). Le SPF Affaires étrangères propose des mesures de soutien, mais cela demande une grande capacité d'adaptation de la part de toute la famille. C'est un choix de vie qui doit être mûrement réfléchi.

La carrière est très structurée. On commence comme 'stagiaire', puis 'secrétaire d'ambassade'. Avec l'ancienneté et l'expérience, on peut devenir 'conseiller', 'ministre-conseiller', et enfin 'ambassadeur' ou 'consul général'. Il est aussi possible d'occuper des postes de direction au sein de l'administration centrale à Bruxelles. Chaque expert en politique étrangère peut orienter sa carrière vers des domaines géographiques ou thématiques.

Environ un tiers des diplomates belges travaillent à l'administration centrale à Bruxelles. Les deux autres tiers sont en poste à l'étranger, répartis dans le réseau de 118 ambassades et consulats. Les postes les plus importants sont les représentations auprès des organisations internationales (UE, ONU, OTAN) et les ambassades dans les grandes capitales mondiales.

Le diplomate peut exprimer des préférences lors des mouvements de rotation, mais la décision finale revient à l'administration centrale qui décide en fonction des besoins du service et du profil du candidat. Un représentant de l'État doit être prêt à servir partout où le pays a besoin de lui, y compris dans des destinations considérées comme 'difficiles'.

Après la réussite du concours, les lauréats suivent un stage de deux ans. Cette formation intensive alterne des cours théoriques à Bruxelles sur tous les aspects du métier (droit consulaire, négociation, économie, communication...) et un premier stage pratique d'un an dans une ambassade ou un consulat à l'étranger. À l'issue de cette période, et après évaluation, le stagiaire est titularisé et devient secrétaire d'ambassade.