Dinandier / Dinandière (Travail du cuivre, historique à Dinant) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire d'un dinandier salarié en Belgique varie. Un débutant peut espérer entre 1.950€ et 2.300€ brut par mois. Avec de l'expérience, ce salaire peut monter entre 2.500€ et 3.500€. Pour un indépendant, les revenus sont très fluctuants et dépendent de sa notoriété, du volume de commandes et du type de pièces créées.

Il n'existe plus de formation intitulée "dinandier" en tant que telle. La meilleure voie est la formation en alternance (apprentissage) via l'IFAPME ou le SFPME dans des domaines comme la ferronnerie d'art ou le travail des métaux. Un Bachelier en restauration d'objets d'art dans une Haute École est aussi une excellente option pour se spécialiser.

Les opportunités se trouvent principalement dans de petits ateliers artisanaux. Beaucoup de dinandiers choisissent de devenir indépendants et d'ouvrir leur propre atelier. D'autres débouchés existent dans la restauration du patrimoine, pour des musées, des institutions publiques (ex: agence wallonne du Patrimoine - AWaP) ou des collectionneurs privés.

Oui, c'est un métier qui demande une bonne condition physique. Il faut pouvoir rester debout de longues heures, manipuler des outils parfois lourds et supporter la chaleur de la forge. Le martelage répétitif peut également être éprouvant pour les articulations. Le port d'équipements de protection est donc non négociable.

Dinant était, dès le Moyen Âge, un centre européen majeur du travail du laiton. La proximité de la Meuse pour le transport et des mines de calamine (pour le zinc) a favorisé cet essor. La qualité de la dinanderie était telle que le nom de la ville est devenu le nom du métier, un fait rare et un témoignage de son importance historique.

C'est un marché de niche. Les emplois salariés sont rares. La plupart des artisans sont indépendants et doivent activement chercher leurs clients. L'insertion professionnelle dépend beaucoup de la motivation, du talent et de la capacité à se créer un réseau. La spécialisation dans la restauration peut offrir de meilleures opportunités.

Oui, mais cela demande de la persévérance et un bon sens des affaires. Il faut savoir se démarquer par un style unique, communiquer sur son travail (via les réseaux sociaux, les salons d'artisanat) et diversifier ses activités (création, restauration, formation). Les clients recherchent de plus en plus des objets authentiques et un savoir-faire local, ce qui représente une réelle opportunité.

Historiquement, le dinandier travaille des feuilles de laiton ou de cuivre par martelage pour créer des objets décoratifs ou utilitaires (pots, bougeoirs). Le chaudronnier travaille principalement le cuivre, mais sur des épaisseurs plus importantes et pour des applications souvent plus industrielles ou de grande taille (alambics, cuves), en utilisant des techniques de formage et de soudure plus lourdes.