Danseur / Danseuse : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire est très variable. Dans une compagnie subventionnée, un danseur débutant peut gagner entre 2 100€ et 2 400€ brut/mois. Cependant, beaucoup d'artistes de la danse travaillent sous contrat à durée déterminée et sont payés 'au cachet' (une somme fixe par prestation). Le statut d'artiste permet de percevoir des allocations entre les contrats, assurant une certaine stabilité.

Pour la danse contemporaine, P.A.R.T.S. à Bruxelles est une référence mondiale. Pour une formation plus académique, les Conservatoires Royaux de Bruxelles et de Liège proposent des Bacheliers en Danse. Les humanités artistiques, accessibles dès le secondaire, offrent une excellente préparation.

Le statut d'artiste n'est pas un statut social à part entière, mais un régime spécifique de l'assurance-chômage. Pour l'obtenir, un danseur doit prouver un certain nombre de jours de travail (cachets) sur une période donnée. Il lui permet de recevoir des allocations de chômage durant les périodes sans contrat, reconnaissant ainsi la nature intermittente du métier.

Oui, le secteur est très compétitif. Il y a beaucoup de danseurs talentueux pour un nombre limité de places dans les compagnies. Les auditions sont très sélectives. La polyvalence, un bon réseau et une grande persévérance sont indispensables pour réussir à vivre de ce métier.

La carrière d'un interprète chorégraphique est généralement courte en raison des exigences physiques. La plupart des danseurs arrêtent de se produire sur scène entre 35 et 40 ans. Beaucoup se reconvertissent ensuite dans l'enseignement, la chorégraphie, la répétition ou d'autres métiers liés aux arts de la scène.

Le milieu de la danse à Bruxelles est très international, et l'anglais est souvent la langue de travail. Le français est essentiel en Wallonie. Le néerlandais est un atout majeur pour travailler en Flandre, notamment au Ballet de Flandre à Anvers. Le bilinguisme (ou multilinguisme) est donc un avantage considérable.

Le danseur de ballet (classique) suit des codes et des techniques très stricts et codifiés. Le danseur contemporain explore une plus grande liberté de mouvement, souvent en lien avec le travail au sol, l'improvisation et l'expression personnelle. En Belgique, la scène contemporaine est particulièrement développée.

Une bonne préparation est cruciale. Il faut être au sommet de sa forme physique, bien connaître le style de la compagnie ou du chorégraphe, préparer une variation solo si demandé, et avoir un CV et des photos professionnelles à jour. La gestion du stress et la capacité à apprendre rapidement une chorégraphie sont aussi évaluées.

C'est difficile, surtout pour la danse classique qui exige un travail corporel dès l'enfance. Pour la danse contemporaine ou d'autres styles comme le hip-hop, il est possible de commencer plus tardivement, à l'adolescence par exemple, si l'on possède de grandes capacités physiques, une forte motivation et que l'on suit une formation intensive.

Les risques sont élevés et permanents. Les blessures les plus courantes concernent les articulations (chevilles, genoux, hanches), le dos et les muscles (tendinites, entorses, fractures de fatigue). Une bonne préparation physique, une technique correcte et une écoute attentive de son corps sont essentielles pour les prévenir.