Conservateur / Conservatrice du patrimoine : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire dépend du statut. Dans le secteur public (Fédération Wallonie-Bruxelles), un conservateur débute selon le barème A1, soit environ 3 800€ brut par mois. Avec l'ancienneté, ce salaire peut dépasser 6 000€ brut. Dans les institutions privées ou plus petites, la rémunération peut être inférieure.

Il n'y a pas une seule voie, mais le parcours classique est un Master en Histoire de l'art et Archéologie ou en Histoire (ULB, UCLouvain, ULiège). Un Master de spécialisation en Gestion du patrimoine culturel (comme celui de l'ULB) est un atout très important pour se préparer aux aspects managériaux du métier.

Oui, il est réputé très sélectif. Il y a peu de postes ouverts et beaucoup de candidats très qualifiés (souvent titulaires d'un doctorat). Les épreuves testent des connaissances pointues en histoire de l'art, en législation du patrimoine, en gestion et en langues. Une préparation rigoureuse est indispensable.

Le conservateur est le gestionnaire scientifique de la collection. Il étudie les œuvres, décide des acquisitions et des expositions, et définit les besoins en restauration. Le restaurateur est le technicien spécialisé qui intervient physiquement sur l'œuvre pour la nettoyer, la réparer ou la stabiliser, en suivant les directives du conservateur.

Oui, le diplôme minimum requis est le Master (licence dans l'ancien système). Cependant, dans les faits, de nombreux candidats au concours et conservateurs en poste sont titulaires d'un doctorat (PhD), car la recherche est au cœur du métier. Le doctorat est un avantage considérable lors des sélections.

Le terme 'curateur' (ou commissaire d'exposition) est souvent utilisé pour désigner la personne responsable de la conception intellectuelle et artistique d'une exposition temporaire. Un conservateur peut être le curateur d'une exposition, mais on peut aussi faire appel à des curateurs externes (critiques d'art, universitaires). Le conservateur a une responsabilité plus large et permanente sur la collection.

Bien que les musées soient les employeurs principaux, un responsable du patrimoine culturel peut aussi travailler dans les Archives de l'État, les services du patrimoine des régions ou des villes (gestion des monuments classés), les bibliothèques patrimoniales, ou pour de grandes fondations privées qui gèrent des collections d'art.

Absolument. La gestion des collections se fait via des bases de données complexes. Le conservateur doit aussi piloter la numérisation des œuvres, gérer les collections en ligne, et utiliser les réseaux sociaux pour la valorisation du patrimoine. Des compétences en gestion de projet numérique sont de plus en plus requises.

C'est un atout majeur, surtout à Bruxelles où les institutions sont souvent bilingues et où la collaboration avec les collègues flamands est constante. Pour les postes dans les institutions fédérales, le bilinguisme est généralement une exigence légale (via les examens du SELOR).

L'attaché ou l'assistant de conservation travaille sous la supervision du conservateur. C'est souvent un poste d'entrée dans la carrière. Ses tâches sont variées : aide à l'inventaire (récolement), recherche documentaire, préparation logistique des expositions, gestion des prêts. C'est une excellente position pour acquérir de l'expérience avant de passer le concours de conservateur.