Conseiller / Conseillère espace info énergie : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire dépend du type d'employeur. Dans le secteur public ou associatif (Guichet de l'Énergie, commune), un débutant avec un bachelier commence autour de 2.400€-2.800€ brut/mois. Avec de l'expérience, il peut évoluer vers 2.900€-3.700€ brut. Les détenteurs d'un master peuvent prétendre à une rémunération légèrement supérieure.

Un bachelier technique est la voie la plus courante : construction, électromécanique, ou énergies renouvelables. Un master en ingénierie ou architecture est aussi très apprécié. Des formations plus courtes et spécialisées existent via le FOREM ou en promotion sociale pour acquérir les compétences spécifiques au conseil énergétique.

Le conseiller en énergie informe et oriente gratuitement sur l'ensemble d'un projet de rénovation (techniques, primes, etc.). L'auditeur PEB est un professionnel agréé qui réalise un audit énergétique officiel et payant, obligatoire en Wallonie pour l'obtention de certaines primes. Le conseiller peut préparer le citoyen à la visite de l'auditeur ; leurs rôles sont donc complémentaires.

Les principaux employeurs sont les Guichets de l'Énergie en Wallonie et Homegrade à Bruxelles. Les administrations communales, les intercommunales, les sociétés de logement social (SISP) et les ASBL environnementales sont aussi des recruteurs importants. La demande est répartie sur tout le territoire francophone.

C'est difficile mais pas impossible. Une personne avec un profil en communication ou en sciences humaines peut y accéder à condition de suivre une formation technique complémentaire solide (via le FOREM par exemple) et de démontrer une grande capacité à assimiler des informations techniques et réglementaires complexes.

À Bruxelles, le bilinguisme est un atout considérable, voire souvent une exigence, pour travailler chez Homegrade ou dans les administrations. En Wallonie, il est moins nécessaire, mais reste apprécié, notamment dans les communes à facilités. La maîtrise de l'anglais technique est utile pour la veille technologique.

Après plusieurs années d'expérience, un conseiller en énergie peut évoluer vers des postes de coordination d'équipe, de chargé de projet en rénovation durable, de formateur, ou se spécialiser pour devenir auditeur PEB agréé ou certificateur. Il peut aussi intégrer des bureaux d'études ou des administrations régionales.

Majoritairement, oui. Le cœur du métier est l'accueil et le conseil en face-à-face ou à distance. Cependant, il inclut des déplacements pour tenir des permanences, animer des conférences, participer à des salons de la construction (comme Batibouw) ou, plus rarement, effectuer des visites de sites simplifiées.

Absolument. C'est un des aspects clés du métier. Les technologies (pompes à chaleur, panneaux solaires), les matériaux d'isolation, les réglementations PEB et les systèmes de primes évoluent en permanence. Un bon expert en performance énergétique doit consacrer du temps à la formation continue pour rester pertinent.

Il peut y avoir des pics de stress, notamment liés à la complexité des dossiers ou à la détresse de certains citoyens face à leurs factures d'énergie. La gestion de la frustration (projets irréalisables, primes refusées) fait partie du métier. Cependant, l'aspect 'aide' et l'impact positif du travail sont souvent perçus comme très gratifiants et compensent la pression.