Conseiller / Conseillère en énergies renouvelables : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Un conseiller débutant peut espérer un salaire brut mensuel entre 2.400€ et 2.800€. Avec 5 à 10 ans d'expérience, ce montant peut monter entre 3.000€ et 4.500€, notamment dans le secteur privé ou avec des responsabilités de gestion de projet. Les indépendants facturent entre 400€ et 700€ par jour selon leur expertise.

L'auditeur énergétique agréé réalise des audits officiels (audit PAE en Wallonie) qui sont obligatoires pour l'obtention de certaines primes. Le conseiller en énergies renouvelables a un rôle plus large : il informe, compare les technologies, réalise des études de faisabilité et peut accompagner un projet de A à Z. Les deux métiers sont très complémentaires.

Il n'y a pas de titre protégé de 'conseiller en énergies renouvelables'. Cependant, des certifications pour des technologies spécifiques (ex: installateur RESCert pour les pompes à chaleur ou le solaire thermique) sont un atout majeur et parfois une obligation pour que le client puisse bénéficier de primes.

Le photovoltaïque reste un marché majeur, de plus en plus couplé à des batteries de stockage et des bornes de recharge. La pompe à chaleur (air-eau surtout) est en pleine expansion pour remplacer les chaudières au mazout. La biomasse (pellets) et le solaire thermique gardent également leur pertinence.

Oui, de nombreuses opportunités existent dans le public. Les Guichets de l'Énergie, gérés par les communes ou des intercommunales, emploient des conseillers. Les administrations comme le SPW Énergie en Wallonie ou Bruxelles Environnement recrutent également des experts pour gérer les politiques énergétiques et les primes.

C'est un avantage considérable, surtout pour travailler à Bruxelles ou pour des entreprises d'envergure nationale. Cela ouvre les portes du marché flamand qui est très dynamique dans le secteur des énergies renouvelables. Pour un poste strictement en Wallonie, ce n'est généralement pas une exigence.

Un conseiller peut évoluer vers des postes de chef de projet, de responsable technique, de gestionnaire de bureau d'études, ou de formateur. Il peut aussi se spécialiser dans une technologie de pointe (hydrogène, réseaux intelligents) ou créer sa propre entreprise de conseil ou d'installation.

Historiquement, le secteur technique de l'énergie est plutôt masculin, avec environ 75% d'hommes. Cependant, la tendance est à la féminisation, notamment dans les fonctions de conseil, de gestion de projet et au sein des administrations où la parité est plus présente.

C'est un rôle clé. Le conseiller doit connaître parfaitement les conditions d'octroi des primes (ex: Primes Habitation en Wallonie, primes RENOLUTION à Bruxelles). Il aide le client à monter son dossier, à choisir des équipements et des installateurs éligibles, et à maximiser les aides financières auxquelles il a droit.

Cela dépend fortement de l'employeur. Dans un bureau d'études ou un Guichet de l'Énergie, l'aspect technique et le conseil neutre priment. Chez un installateur ou un fabricant, la dimension commerciale (convaincre, vendre) sera beaucoup plus présente, même si une solide base technique reste indispensable.