Coiffeur / Coiffeuse de plateau : Le Guide Complet du Métier en Belgique

La rémunération est très variable. En tant qu'intermittent (le statut le plus courant), un coiffeur de plateau est payé au 'cachet' (à la journée), qui peut aller de 200€ à plus de 450€ brut selon l'expérience et le budget du film. S'il est salarié dans un théâtre ou une opéra, le salaire mensuel brut débute autour de 2 300€ et peut évoluer avec l'ancienneté.

Il n'y a pas de voie royale. Le parcours classique est un CESS en coiffure, souvent suivi d'une formation en alternance (IFAPME/SFPME). Ensuite, il est crucial de se spécialiser via des académies privées ou des stages pour maîtriser la coiffure studio, les styles d'époque et la perruquerie. L'expérience de terrain est primordiale.

Non, c'est un métier caractérisé par la précarité. Les contrats sont souvent courts et liés à la durée d'un projet. Le statut d'artiste (intermittent) en Belgique permet de pallier l'irrégularité des revenus en offrant des allocations de chômage entre les contrats, mais il faut prester un certain nombre de jours par an pour le conserver.

La principale différence réside dans l'objectif. Le coiffeur en salon vise à satisfaire un client pour sa vie de tous les jours. Le coiffeur de plateau crée un personnage pour une fiction. Il doit maîtriser les raccords, travailler très vite, et posséder des compétences spécifiques comme la pose de perruques ou les coiffures historiques.

Le réseau est essentiel. Il faut commencer par des projets non-rémunérés ou peu rémunérés (courts-métrages étudiants de l'IAD ou l'INSAS) pour se faire la main et rencontrer des gens. Créer un portfolio solide et contacter directement les chefs coiffeurs, les directeurs de production et s'inscrire sur les bases de données professionnelles est aussi une bonne stratégie.

Ce sont deux métiers distincts, mais avoir des notions de maquillage est un plus indéniable, surtout sur de petites productions où la polyvalence est recherchée (poste de 'coiffeur-maquilleur'). Cependant, sur les gros projets, les départements coiffure et maquillage sont bien séparés.

Outre la créativité et la technique, il faut une grande résistance au stress et à la fatigue, une flexibilité à toute épreuve pour les horaires, une discrétion absolue sur le plateau et un excellent sens du relationnel pour travailler en équipe et mettre les comédiens en confiance.

Le secteur est dynamique grâce aux incitants fiscaux comme le Tax Shelter qui attirent de nombreuses productions belges et étrangères. La concurrence est cependant rude. La demande existe, mais il faut être mobile, persévérant et bien intégré dans les réseaux professionnels pour travailler régulièrement.

C'est un atout considérable, surtout pour travailler à Bruxelles où se côtoient des productions francophones, néerlandophones et internationales. Pour les tournages internationaux, la maîtrise de l'anglais est souvent indispensable pour communiquer avec les équipes.

Oui, avec l'expérience, un coiffeur de plateau peut devenir 'chef coiffeur', responsable de toute l'équipe coiffure sur un projet. Il supervise alors le travail des autres coiffeurs, gère le budget et est le principal interlocuteur du réalisateur pour tout ce qui concerne les coiffures.