Chroniqueur / Chroniqueuse judiciaire : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie fortement. Un journaliste judiciaire salarié débutant gagne environ 2 400€ brut par mois. Avec de l'expérience, il peut atteindre 3 500€ à 4 500€. Pour un pigiste (indépendant), la rémunération est variable (à l'article, à la journée), ce qui peut engendrer une certaine précarité, surtout au début.

La voie royale est un Master (Bac+5) en journalisme ou communication (ULB, UCLouvain, IHECS). Un Master en droit est également un excellent bagage, souvent à compléter par une formation ou un stage en journalisme. La spécialisation se fait surtout sur le terrain.

Son lieu de travail est partagé entre la rédaction de son média (RTBF, Le Soir, RTL, etc.), les salles de presse des palais de justice (Bruxelles, Liège, Charleroi) et les salles d'audience. Il est très mobile et ses horaires dépendent entièrement de l'actualité judiciaire.

Les principales difficultés sont la pression des délais, la nécessité d'une rigueur absolue pour ne pas commettre d'erreur factuelle, la charge émotionnelle liée aux affaires traitées, et la complexité de devoir 'traduire' le langage juridique pour le grand public tout en restant précis.

La carte de presse officielle, délivrée par l'AJP en Belgique, n'est pas obligatoire pour exercer, mais elle est indispensable dans la pratique. Elle facilite l'accès aux palais de justice, aux conférences de presse du parquet et aux contacts officiels. C'est un gage de professionnalisme.

Le juriste est un expert en droit qui travaille au sein du système (avocat, juge, conseiller juridique). Le chroniqueur judiciaire est un journaliste dont la mission est d'observer, d'analyser et de rapporter le fonctionnement de la justice au public. Son but n'est pas de juger mais d'informer.

Un commentateur judiciaire doit respecter plusieurs règles clés : la présomption d'innocence (ne jamais présenter un accusé comme coupable avant le verdict), le respect de la vie privée des personnes impliquées, la protection des sources et la distinction claire entre les faits (le compte rendu de l'audience) et le commentaire (l'analyse).

C'est un métier de niche avec un nombre de postes limité. Les places sont chères. L'entrée dans la profession se fait souvent par des stages et des collaborations en tant que pigiste. Une double compétence (droit et journalisme) et une grande motivation sont des atouts majeurs pour percer.

Les journalistes accrédités reçoivent les communiqués des parquets et des tribunaux. Ils entretiennent également un réseau de contacts (avocats, magistrats, policiers) et suivent l'actualité via les agences de presse comme Belga, qui annonce les procès importants.

Oui, au sein même de la chronique judiciaire, certains journalistes développent une expertise pointue. On peut devenir un spécialiste des affaires de terrorisme, de la criminalité financière, du droit social ou encore des procès en cour d'assises, qui ont leurs propres codes et procédures.