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Les métiers en pénurie en Belgique francophone : formations et opportunités

Métiers en pénurie en Wallonie

En Belgique francophone, la problématique des métiers en pénurie est devenue un enjeu majeur pour l’économie et le marché de l’emploi. Paradoxalement, alors que le pays connaît un taux de chômage non négligeable, de nombreux secteurs peinent à recruter des professionnels qualifiés. Selon les dernières statistiques, en 2024, la Wallonie compte désormais 162 fonctions critiques dont 112 sont en situation de pénurie effective de main-d’œuvre, tandis que Bruxelles recense plus de 100 métiers en tension.

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Cette situation crée à la fois un défi pour les entreprises et une véritable opportunité pour les demandeurs d’emploi, les étudiants en quête d’orientation ou les personnes en réorientation professionnelle. En effet, s’engager dans un parcours de formation menant à l’un de ces métiers offre des perspectives d’insertion professionnelle rapide, souvent accompagnées d’avantages spécifiques et de mesures incitatives mises en place par les pouvoirs publics.

Mais qu’est-ce qu’un métier en pénurie exactement ? Comment identifier ces professions porteuses et quelles sont les voies de formation qui y mènent ? Quels avantages concrets peut-on en tirer ? Dans cet article, nous analyserons en profondeur le paysage des métiers en tension en Belgique francophone et explorerons les nombreuses opportunités qu’ils représentent pour votre avenir professionnel.

Les métiers en pénurie et fonctions critiques : définition et liste actualisée

Comment définir un métier en pénurie ?

Avant de plonger dans l’analyse sectorielle, il convient de clarifier ce que l’on entend par « métier en pénurie » et « fonction critique », deux notions qui, bien que proches, présentent des nuances importantes.

Selon le Forem, l’organisme public wallon en charge de l’emploi et de la formation, une fonction est considérée comme critique lorsque les employeurs rencontrent des difficultés à pourvoir leurs postes vacants. Ces difficultés peuvent résulter de divers facteurs : conditions de travail exigeantes, horaires atypiques, rémunération jugée insuffisante, manque de candidats possédant les qualifications requises ou encore image négative du métier.

Plus spécifiquement, un métier est qualifié « en pénurie » lorsqu’il existe un manque quantitatif de candidats. Le Forem détermine cela à l’aide d’un indice de tension : si le nombre de demandeurs d’emploi disponibles est inférieur à 1,5 fois le nombre d’opportunités d’emploi (soit moins de 15 candidats pour 10 postes), le métier est officiellement reconnu en pénurie de main-d’œuvre.

À Bruxelles, Actiris utilise des critères similaires pour établir sa propre liste de fonctions critiques et métiers en pénurie, adaptée aux spécificités du marché de l’emploi bruxellois.

Liste actualisée des métiers en pénurie par région

En Wallonie

La liste 2024 des métiers en pénurie en Wallonie est particulièrement étendue avec 162 fonctions critiques dont 112 en pénurie effective. Par rapport à 2023, cette liste s’est encore étoffée avec 43 nouvelles fonctions, témoignant de l’aggravation des tensions dans certains secteurs.

Voici un aperçu des principaux secteurs concernés :

  • Construction et travaux : carreleur, couvreur, maçon, électricien, plombier, menuisier, chef de chantier
  • Industrie : opérateur de production, technicien de maintenance industrielle, soudeur, électromécanicien
  • Santé : infirmier (toutes spécialités), pharmacien, technologue de laboratoire médical
  • Transport et logistique : conducteur poids lourd, chauffeur d’autobus, contrôleur aérien
  • Informatique et numérique : développeur, administrateur de bases de données, data scientist
  • Enseignement : enseignants de tous niveaux (maternel, primaire, secondaire)
  • Comptabilité, finances et assurances : comptable, expert-comptable, conseiller fiscal
  • Horeca : chef de cuisine, serveur

À Bruxelles

La liste bruxelloise compte quant à elle 102 fonctions critiques, dont 84 métiers sont considérés en pénurie effective. Les secteurs qui y figurent sont assez similaires à ceux identifiés en Wallonie, avec toutefois quelques spécificités liées à la structure économique de la capitale :

  • Construction : tous les corps de métier sont concernés
  • Informatique : profils techniques et de développement
  • Santé : infirmiers, technologues, personnel soignant
  • Enseignement : professeurs de tous niveaux et disciplines
  • Commerce : profils technico-commerciaux et management

Les deux régions partagent donc de nombreux points communs, avec des tensions particulièrement marquées dans les secteurs de la construction, de la santé, de l’informatique et de l’enseignement.

Analyse sectorielle des métiers en tension : focus sur les principaux domaines

Le secteur de la construction

Le secteur de la construction figure parmi les plus touchés par les pénuries de main-d’œuvre, tant en Wallonie qu’à Bruxelles. Cette situation s’explique par plusieurs facteurs : le vieillissement de la population active dans ce secteur (près d’un tiers des travailleurs a plus de 50 ans), la pénibilité perçue du travail et les évolutions techniques qui requièrent des compétences de plus en plus spécialisées.

Parmi les métiers les plus recherchés, on retrouve :

  • Maçon : ce professionnel qui réalise les structures en maçonnerie des bâtiments reste indispensable malgré l’évolution des techniques de construction. Avec un salaire mensuel brut moyen débutant autour de 2 500€, ce métier offre une insertion professionnelle quasi immédiate.
  • Électricien : l’électricien du bâtiment est très recherché, particulièrement avec les évolutions liées à la domotique et aux installations intelligentes. Un électricien qualifié peut espérer un salaire mensuel brut de 2 600€ à 3 000€ selon son expérience.
  • Couvreur : chargé de la pose et de la réparation des toitures, ce spécialiste bénéficie d’une forte demande, accentuée par les travaux de rénovation énergétique. La rémunération moyenne débute autour de 2 500€ brut par mois.
  • Chef de chantier : ce profil qui coordonne les différents corps de métier sur un chantier est particulièrement prisé. Avec des responsabilités importantes, son salaire mensuel brut peut atteindre 3 500€ à 4 000€.

Le secteur offre des perspectives d’évolution intéressantes, notamment via la création d’entreprise, une voie souvent empruntée par les professionnels expérimentés. De nombreuses formations, notamment via l’IFAPME en Wallonie ou l’EFP à Bruxelles, permettent d’accéder à ces métiers en 1 à 3 ans, souvent en alternance.

Le secteur de la santé

Le secteur des soins de santé connaît une pénurie structurelle qui s’est aggravée suite à la crise sanitaire. Le vieillissement de la population et l’augmentation des besoins en soins accentuent cette tension.

Les professions les plus recherchées sont :

  • Infirmier : toutes les spécialités sont concernées (soins généraux, pédiatrie, anesthésie, bloc opératoire). Un bachelier infirmier peut espérer un salaire mensuel brut débutant d’environ 2 800€, avec des perspectives d’évolution vers des postes d’encadrement ou de spécialisation.
  • Aide-soignant : ce professionnel qui assiste l’infirmier dans les soins quotidiens est également très demandé. Le salaire mensuel brut moyen est d’environ 2 400€.
  • Technologue de laboratoire médical : ce spécialiste qui réalise les analyses médicales bénéficie d’excellentes perspectives d’emploi, avec un salaire mensuel brut moyen de 2 900€.

La formation d’infirmier est accessible via un bachelier de 4 ans (240 crédits ECTS) dans une haute école ou via la promotion sociale (en horaire décalé sur 5 ans). Pour l’aide-soignant, une formation d’un an après le secondaire supérieur est nécessaire.

Le secteur de l’informatique et du numérique

La transformation numérique de l’économie crée une demande croissante en profils IT que l’offre de formation peine à satisfaire. Selon diverses estimations, la Belgique manquerait de plusieurs milliers de professionnels de l’informatique chaque année.

Les profils les plus recherchés incluent :

  • Développeur web et mobile : ces spécialistes qui créent les applications et sites web sont parmi les profils les plus demandés. Un développeur junior peut espérer un salaire mensuel brut de 2 800€ à 3 500€, montant qui peut rapidement augmenter avec l’expérience.
  • Administrateur système et réseau : garant du bon fonctionnement des infrastructures informatiques, ce professionnel bénéficie d’excellentes perspectives d’emploi, avec un salaire mensuel brut moyen de 3 500€.
  • Data scientist : ce spécialiste de l’analyse des données est très recherché dans le contexte du big data. Avec une forte valeur ajoutée, son salaire mensuel brut peut dépasser 4 000€.

Les formations dans ce domaine sont nombreuses : bacheliers et masters universitaires, formations en haute école, mais aussi formations intensives de type « bootcamp » qui permettent une reconversion rapide (6 à 9 mois) vers ces métiers.

Le secteur de l’enseignement

La pénurie d’enseignants touche désormais tous les niveaux d’enseignement et presque toutes les disciplines. Cette situation s’explique par les départs à la retraite, l’abandon prématuré de la profession par de jeunes enseignants et l’augmentation démographique dans certaines zones.

Les besoins concernent principalement :

  • Enseignants du primaire : instituteurs et institutrices sont particulièrement recherchés dans les grandes villes.
  • Professeurs de mathématiques, sciences et langues dans le secondaire.
  • Professeurs de cours techniques et pratiques dans l’enseignement qualifiant.

Les enseignants débutants perçoivent un salaire mensuel brut d’environ 2 600€, avec une évolution liée à l’ancienneté. La formation requise est un bachelier spécifique pour le maternel et le primaire, et un master avec agrégation pour le secondaire supérieur.

Le secteur du transport et de la logistique

La position centrale de la Belgique en Europe et l’essor du commerce en ligne stimulent le secteur de la logistique, créant une forte demande pour certains métiers :

  • Conducteur de poids lourds : ce professionnel est parmi les plus recherchés. Après l’obtention des permis nécessaires (via des formations financées dans le cadre des métiers en pénurie), le salaire mensuel brut débute autour de 2 400€.
  • Responsable logistique : ce profil qui coordonne les flux de marchandises bénéficie d’excellentes perspectives d’emploi, avec un salaire mensuel brut pouvant atteindre 3 500€ à 4 500€ selon les responsabilités.

Des formations courtes (3 à 6 mois) permettent d’accéder aux métiers de conducteur, tandis que les postes d’encadrement requièrent généralement un bachelier ou un master.

Les formations menant aux métiers en pénurie

La diversité des métiers en pénurie se reflète dans la variété des parcours de formation qui y mènent. De l’enseignement secondaire qualifiant aux études supérieures longues, en passant par la formation en alternance ou la formation professionnelle pour adultes, de nombreuses voies existent pour accéder à ces professions porteuses.

Les formations de l’enseignement secondaire qualifiant

L’enseignement secondaire technique et professionnel propose de nombreuses filières menant directement à des métiers en pénurie. Ces formations, qui allient théorie et pratique, incluent notamment :

  • Construction : qualifications en maçonnerie, électricité, sanitaire et chauffage
  • Mécanique et électromécanique : technicien en maintenance, mécanicien automobile
  • Soins aux personnes : aide-soignant, puériculture

Ces formations débouchent sur un certificat de qualification (CQ6) reconnu par les employeurs du secteur. Pour certaines professions réglementées, des certifications complémentaires peuvent être requises.

L’alternance : IFAPME et EFP

La formation en alternance, qui combine apprentissage en centre de formation et pratique en entreprise, constitue une voie privilégiée vers de nombreux métiers en pénurie. Deux organismes majeurs proposent ce type de formation :

  • L’IFAPME (Institut wallon de Formation en Alternance des indépendants et Petites et Moyennes Entreprises) en Wallonie
  • L’EFP (Espace Formation PME) à Bruxelles

Ces organismes proposent plus de 120 formations menant à des métiers en pénurie, avec deux formules principales :

  1. L’apprentissage pour les jeunes de 15 à 23 ans : formation de base durant 3 ans, débouchant sur un métier qualifié
  2. La formation de chef d’entreprise pour les adultes : formation de 1 à 3 ans permettant de maîtriser un métier et d’acquérir les compétences en gestion

L’alternance présente plusieurs avantages majeurs :

  • Une formation pratique en conditions réelles
  • Une rétribution progressive pendant la formation
  • Un taux d’insertion professionnelle supérieur à 80%
  • La possibilité de poursuivre vers l’entrepreneuriat

Les formations Forem et Bruxelles Formation

Le Forem en Wallonie et Bruxelles Formation à Bruxelles proposent de nombreuses formations qualifiantes spécifiquement orientées vers les métiers en pénurie.

Le Forem propose plus de 370 formations, dont 209 concernent des fonctions critiques et des métiers en pénurie. Ces formations présentent plusieurs caractéristiques :

  • Durée variable : de quelques mois à plus d’un an selon le métier visé
  • Gratuité pour les demandeurs d’emploi
  • Approche pratique avec stages en entreprise
  • Formations « Coup de poing pénurie » : programmes intensifs co-construits avec des entreprises qui s’engagent à recruter un pourcentage des apprenants

Bruxelles Formation propose également des parcours spécifiques pour les métiers en tension, souvent en collaboration avec d’autres organismes comme le secteur de la construction (Construcity) ou l’informatique (Digitalcity).

Les études supérieures

De nombreux métiers en pénurie nécessitent une formation de type supérieur, en haute école ou à l’université :

  • Bacheliers professionnalisants (3 ans) : informatique, comptabilité, électromécanique, construction, soins infirmiers
  • Masters (2 ans après le bachelier) : ingénierie, pharmacie, sciences biomédicales

Ces études peuvent être suivies en plein exercice ou, pour certaines, en promotion sociale (horaire adapté aux travailleurs).

Pour les demandeurs d’emploi souhaitant reprendre des études, des dispenses de disponibilité sur le marché de l’emploi peuvent être accordées pour les formations menant à des métiers en pénurie, permettant de conserver les allocations de chômage pendant la durée des études.

Les avantages spécifiques liés aux métiers en pénurie

S’orienter vers un métier en pénurie offre de nombreux avantages, tant pour les demandeurs d’emploi que pour les étudiants en orientation ou les personnes en reconversion professionnelle.

Les aides financières pour la formation

L’Incitant+

L’Incitant+ est une prime de 350 euros versée aux demandeurs d’emploi qui réussissent une formation pour un métier en pénurie ou une fonction critique en Wallonie. Pour en bénéficier, il faut :

  • Être inscrit comme demandeur d’emploi au Forem
  • Résider en Wallonie francophone
  • Avoir réussi une formation menant à un métier en pénurie
  • La formation doit avoir été suivie auprès du Forem, d’un Centre de compétence ou de l’IFAPME
  • La formation doit être d’au moins 4 semaines à raison de 35h/semaine minimum

Dans certains secteurs comme la construction, cette prime peut être remplacée par un montant plus élevé, pouvant atteindre 2 000 euros.

Le Passeport Drive

Le Passeport Drive est un dispositif permettant aux demandeurs d’emploi de suivre une formation au permis de conduire (théorique et pratique) s’ils ont besoin de ce permis pour exercer un métier en pénurie.

Les dispenses pour études et formations

Les demandeurs d’emploi qui souhaitent suivre une formation ou des études menant à un métier en pénurie peuvent bénéficier d’une dispense de disponibilité sur le marché de l’emploi. Concrètement, cela signifie qu’ils peuvent :

  • Conserver leurs allocations de chômage pendant la durée de la formation
  • Être dispensés de l’obligation de recherche active d’emploi
  • Refuser des offres d’emploi pendant la période de formation

Pour obtenir cette dispense, il faut que la formation ou les études :

  • Préparent à un métier en pénurie officiellement reconnu
  • Durent au moins 4 semaines et comportent en moyenne 20 heures par semaine ou 27 crédits ECTS
  • Se déroulent principalement en semaine avant 17 heures

Cette mesure est particulièrement intéressante pour les personnes souhaitant se reconvertir vers un secteur porteur tout en maintenant un revenu pendant la durée de leur formation.

Les avantages pour l’emploi

Insertion professionnelle rapide

Le principal avantage des métiers en pénurie est la facilité d’insertion sur le marché du travail. Les personnes formées à ces métiers trouvent généralement un emploi très rapidement après leur formation, parfois même avant la fin de celle-ci. Selon l’IFAPME, le taux d’insertion pour les formations menant à des métiers en pénurie dépasse 80%.

Allocation « métier en pénurie »

Depuis avril 2023, une allocation spécifique existe pour encourager les demandeurs d’emploi à accepter un poste dans un métier en pénurie, éventuellement en dehors de leur région de résidence. Cette allocation, versée par l’ONEM, s’élève à 209 euros par mois pendant trois mois. Bien que ce montant soit modeste, il s’agit d’une aide supplémentaire pour faciliter la transition vers l’emploi.

Évolution de carrière et salaires

Les métiers en pénurie offrent souvent de bonnes perspectives d’évolution professionnelle. La rareté des compétences peut se traduire par :

  • Des progressions de carrière plus rapides
  • Des opportunités de formation continue
  • Des possibilités d’accès à des postes d’encadrement
  • Un pouvoir de négociation accru en termes de salaire ou de conditions de travail

Par ailleurs, certains métiers en pénurie, notamment dans les secteurs techniques, de l’informatique ou de la santé, offrent des niveaux de rémunération supérieurs à la moyenne nationale, particulièrement après quelques années d’expérience.

Témoignages et parcours d’orientation réussis

La meilleure façon d’illustrer l’intérêt des métiers en pénurie est de s’intéresser à des parcours concrets de personnes ayant fait le choix de ces voies professionnelles.

Marie, de l’administration à l’électricité industrielle

Marie, 34 ans, a travaillé pendant dix ans comme employée administrative avant de ressentir un besoin de changement : « Je me sentais dans une impasse. J’ai toujours aimé le travail manuel et les défis techniques, » confie-t-elle. Après avoir découvert via le Forem que le métier d’électricien était en pénurie, elle a décidé de suivre une formation de 9 mois.

« Aujourd’hui, deux ans après ma reconversion, je travaille pour une entreprise d’installations électriques industrielles. Mon salaire a augmenté de 20% et surtout, je me sens épanouie dans mon travail quotidien, » témoigne-t-elle selon les enquêtes de Vizualjob.

Thomas, de la vente à la programmation

Thomas, 42 ans, était vendeur dans un magasin d’électroménager lorsque son entreprise a fermé. Passionné d’informatique, il a saisi cette opportunité pour se reconvertir : « J’ai suivi une formation de développeur web de 6 mois via le Forem. La formation était intense mais passionnante. »

Le résultat ne s’est pas fait attendre : « J’ai été embauché avant même la fin de mon stage par une société de services informatiques. Je gagne aujourd’hui près de 50% de plus qu’avant et je travaille sur des projets variés qui me stimulent intellectuellement, » explique-t-il dans une étude sur les reconversions réussies.

Sophia, de l’hôtellerie aux soins infirmiers

Après des études en hôtellerie et quelques années comme réceptionniste, Sophia, 28 ans, a réalisé que sa véritable passion était l’aide aux autres. « J’ai décidé de me former au métier d’infirmière, un secteur que je savais en pénurie. J’ai suivi le bachelier en soins infirmiers en Promotion Sociale, ce qui m’a permis de travailler à temps partiel pendant mes études. »

Aujourd’hui, elle travaille en gériatrie : « Malgré les défis du métier, je trouve un sens profond à ce que je fais chaque jour, » témoigne-t-elle d’après les témoignages recueillis.

L’importance d’une orientation adaptée

Face à la multitude de métiers en pénurie et de formations disponibles, il est essentiel de faire un choix éclairé, qui corresponde à ses aptitudes et aspirations personnelles. Une orientation professionnelle de qualité est donc capitale pour s’engager dans une voie prometteuse et épanouissante.

Les facteurs clés d’une reconversion réussie

Selon les experts et les témoignages recueillis, une reconversion réussie vers un métier en pénurie repose sur plusieurs facteurs clés :

  1. Une motivation solide au-delà de la simple opportunité d’emploi
  2. Un choix réfléchi, basé sur une analyse de ses compétences et aspirations
  3. Une utilisation optimale des dispositifs d’aide disponibles
  4. Un investissement personnel important pendant la formation
  5. Une ouverture aux opportunités pendant et après la formation
  6. Une capacité d’adaptation face aux défis d’un nouveau secteur

Le rôle des services d’orientation

Pour faire le bon choix d’orientation ou de reconversion, plusieurs services peuvent vous accompagner :

  • Les conseillers du Forem et d’Actiris : ils peuvent vous informer sur les métiers en tension et vous orienter vers les formations adéquates
  • Les centres PMS pour les élèves du secondaire
  • Les services d’orientation des universités et hautes écoles
  • Les services spécialisés en orientation professionnelle

Parmi ces derniers, Trajektoire propose un bilan d’orientation nouvelle génération qui allie coaching humain, tests scientifiquement validés et outils visuels pour identifier les métiers les plus adaptés à votre profil. Cette approche personnalisée permet d’explorer les métiers en pénurie qui correspondent réellement à vos talents et aspirations, augmentant ainsi vos chances de réussite et d’épanouissement professionnel.

La démarche d’orientation proposée par Trajektoire se déroule en trois étapes :

  1. Une phase de découverte de soi à travers des tests visuels et interactifs
  2. Une session de coaching personnalisée avec un expert en orientation
  3. L’élaboration d’un plan d’action concret avec des filières et métiers recommandés

Une telle approche est particulièrement pertinente pour aborder les métiers en pénurie, car elle permet de dépasser les idées reçues et d’explorer des voies professionnelles auxquelles on n’aurait pas spontanément pensé.

Perspectives d’évolution et avenir des métiers en tension

Bien que les listes de métiers en pénurie évoluent chaque année en fonction des besoins du marché du travail, certaines tendances de fond se dessinent pour les années à venir.

Les secteurs d’avenir

Plusieurs secteurs devraient continuer à connaître des tensions structurelles dans les prochaines années :

  • La construction durable et la rénovation énergétique : avec les enjeux climatiques et les politiques de transition énergétique, la demande pour des professionnels qualifiés dans l’isolation, les énergies renouvelables ou les techniques de construction durable devrait rester forte.
  • Le numérique et la cybersécurité : la transformation digitale des entreprises et des administrations continuera à générer des besoins en profils techniques spécialisés, particulièrement en matière de protection des données et de systèmes d’information.
  • La santé et les soins aux personnes : le vieillissement de la population et l’augmentation des besoins en soins continueront à alimenter la demande de professionnels qualifiés dans ce secteur.
  • La logistique avancée : avec l’essor du commerce en ligne et la complexification des chaînes d’approvisionnement, les besoins en logisticiens qualifiés devraient perdurer.

L’évolution des compétences requises

Au-delà des métiers spécifiques, on observe une évolution des compétences recherchées par les employeurs, même dans les secteurs traditionnels. Les métiers en pénurie de demain exigeront souvent :

  • Une plus grande polyvalence et capacité d’adaptation
  • Des compétences numériques de base dans presque tous les secteurs
  • Une sensibilité aux questions de développement durable
  • Des soft skills développées (communication, travail en équipe, résolution de problèmes)

Se former à un métier en pénurie aujourd’hui implique donc d’intégrer ces dimensions pour assurer l’employabilité à long terme.

Conclusion : saisir l’opportunité des métiers en pénurie

Les métiers en pénurie en Belgique francophone représentent une véritable opportunité pour les demandeurs d’emploi, les étudiants en réflexion sur leur avenir professionnel et les personnes envisageant une reconversion. Ils offrent des perspectives d’emploi rapide, des conditions souvent avantageuses et bénéficient de dispositifs d’aide spécifiques pour faciliter la formation et l’insertion.

Cependant, s’engager dans un métier uniquement parce qu’il est en pénurie serait une erreur. La clé du succès réside dans la convergence entre ces opportunités et vos aspirations personnelles, vos talents et votre projet de vie. C’est pourquoi une démarche d’orientation approfondie, comme celle proposée par des services spécialisés tels que Trajektoire, est essentielle pour faire le choix le plus adapté à votre situation.

En définitive, les métiers en pénurie constituent une réponse pertinente à deux enjeux majeurs : les difficultés de recrutement des entreprises et le besoin d’insertion professionnelle durable des personnes. Cette convergence d’intérêts, soutenue par des politiques publiques adaptées, crée un contexte favorable pour construire ou reconstruire un parcours professionnel épanouissant dans des secteurs d’avenir.

Ressources utiles

Pour aller plus loin dans votre réflexion ou votre démarche vers un métier en pénurie, voici quelques ressources essentielles :

  • Le Forem : liste des métiers en pénurie en Wallonie et formations associées
  • Actiris : informations sur les métiers qui recrutent à Bruxelles
  • IFAPME : formations en alternance pour les métiers en pénurie
  • SIEP : fiches descriptives des métiers en pénurie
  • Trajektoire : service d’orientation scolaire et professionnelle pour vous guider vers les métiers qui vous correspondent

N’hésitez pas à consulter ces ressources et à vous faire accompagner dans votre réflexion. Votre métier idéal se trouve peut-être parmi ces professions recherchées, à l’intersection de vos talents, de vos aspirations et des besoins du marché du travail.

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