Vitrailliste-restaurateur / Vitrailliste-restauratrice : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie fortement. En tant que salarié débutant, on peut s'attendre à environ 2100€ à 2400€ brut/mois. Un professionnel expérimenté peut atteindre 2500€ à 3500€. Cependant, beaucoup exercent comme indépendants, où les revenus sont très variables, dépendant de la réputation, du carnet de commandes et de la nature des projets.

La voie la plus reconnue est le Bachelier en Conservation-Restauration, proposé par des Hautes Écoles d'Art comme La Cambre à Bruxelles. Pour une approche plus pratique, les formations en apprentissage de l'IFAPME (Wallonie) et du SFPME (Bruxelles) préparent directement au métier d'artisan vitrailliste. Des stages en atelier sont essentiels pour compléter ces parcours.

Oui, une bonne maîtrise du dessin est fondamentale. Elle est indispensable pour réaliser les relevés des vitraux existants, créer les cartons (dessins à l'échelle 1:1) qui servent de guide pour l'assemblage, et bien sûr pour toute la partie de peinture sur verre (grisaille, émaux) qui demande une grande précision artistique.

Le métier comporte certains risques qu'il faut maîtriser. Le principal est la manipulation du plomb, qui est toxique et nécessite des précautions (gants, ventilation, hygiène). Il y a aussi les risques de coupures avec le verre, l'exposition aux poussières et le travail en hauteur sur des échafaudages. Le port d'équipements de protection individuelle est donc non négociable.

Les débouchés se trouvent principalement dans de petits ateliers artisanaux. Beaucoup de professionnels choisissent le statut d'indépendant pour répondre aux commandes publiques (églises, monuments via l'AWaP) et privées. Quelques postes existent au sein d'institutions patrimoniales ou de grandes entreprises de restauration, mais ils sont plus rares.

Il s'agit d'un marché de niche. Le nombre de postes salariés est limité, mais le besoin en restauration du patrimoine est constant. L'insertion professionnelle est bonne pour les artisans très qualifiés et passionnés, qui savent se créer un réseau. La clé est souvent de se lancer comme indépendant après avoir acquis une solide expérience en atelier.

Le vitrailliste-créateur conçoit et réalise des œuvres originales, contemporaines ou non, pour de nouveaux espaces. Le vitrailliste-restaurateur, lui, intervient sur des œuvres existantes. Son but est de préserver l'authenticité du vitrail, en intervenant le moins possible et en utilisant des techniques et matériaux réversibles et compatibles avec l'original.

Oui, c'est un métier qui demande une bonne condition physique. Il faut souvent manipuler des panneaux de vitraux qui peuvent être lourds et encombrants. Le travail sur chantier implique de monter sur des échafaudages, parfois à grande hauteur, et de travailler dans des positions inconfortables. La minutie du travail en atelier peut aussi entraîner de la fatigue visuelle et posturale.