Outilleur-mouliste / Outilleuse-mouliste : Le Guide Complet du Métier en Belgique

En Belgique, un outilleur-mouliste débutant peut s'attendre à un salaire brut mensuel entre 2.400€ et 2.900€. Avec plusieurs années d'expérience et la maîtrise de machines complexes, le salaire peut grimper entre 3.200€ et 4.200€ brut/mois. À cela s'ajoutent souvent des avantages comme les primes de pauses, les chèques-repas et une indemnité pour l'usure des outils personnels.

La voie la plus directe est l'enseignement secondaire technique de qualification (TQ) ou professionnel (P) en mécanique ou usinage, menant au CESS. Une autre excellente option est la formation en alternance via des centres comme l'IFAPME en Wallonie ou le SFPME/EFP à Bruxelles. Pour les adultes en reconversion, le FOREM propose des formations qualifiantes très recherchées par les employeurs.

Bien que les compétences soient très similaires, un mouliste est spécialisé dans la fabrication de moules, principalement pour l'injection plastique ou la fonderie. Un outilleur a un champ d'action plus large et peut fabriquer des outils de découpe, d'emboutissage, des matrices, ou des montages d'usinage. En pratique, beaucoup de professionnels sont polyvalents et portent la double casquette d'outilleur-mouliste.

Le métier demande une bonne condition physique, notamment pour rester debout et manipuler certaines pièces. Cependant, l'utilisation de ponts roulants et d'aides à la manutention a réduit la pénibilité. La sécurité est primordiale : le port des équipements de protection individuelle (EPI) est obligatoire et les machines modernes sont équipées de nombreuses sécurités, ce qui rend le métier bien moins dangereux qu'auparavant si les règles sont respectées.

Les principaux bassins d'emploi se situent dans les régions à forte tradition industrielle. La province de Liège (aéronautique, mécanique) et le Hainaut (automobile, aéronautique autour de Charleroi) sont les deux pôles majeurs. Le Brabant wallon offre également de belles opportunités. Le métier étant en pénurie, les offres d'emploi sont nombreuses sur tout le territoire wallon.

Après plusieurs années d'expérience, un outilleur-mouliste peut évoluer vers plusieurs postes. Il peut devenir chef d'équipe ou responsable d'atelier. Une autre voie est de se spécialiser pour devenir programmeur FAO, technicien de bureau d'études (conception d'outillages) ou contrôleur qualité sur machine tridimensionnelle. Certains choisissent aussi de devenir indépendant et d'ouvrir leur propre atelier.

Une bonne base en mathématiques, surtout en géométrie et en trigonométrie, est indispensable. Il faut être capable de calculer des angles, des coordonnées et de comprendre les tolérances géométriques sur un plan. Cependant, il ne s'agit pas de mathématiques théoriques complexes ; ce sont des calculs appliqués que l'on maîtrise rapidement avec la pratique et l'aide des logiciels.

Au contraire, ces technologies transforment le métier mais ne le remplacent pas. L'impression 3D métal est souvent utilisée pour des prototypes ou des inserts de moules, mais elle ne remplace pas la robustesse et la précision de l'usinage pour la production de masse. L'automatisation (robots de chargement) assiste l'outilleur mais ne remplace pas son expertise pour la mise au point, l'ajustage et la maintenance, qui restent très manuelles et techniques.