Opérateur synthé / Opératrice synthé : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire est un atout majeur. Un débutant peut espérer entre 2 500€ et 2 900€ brut/mois. Avec de l'expérience, il peut atteindre 3 200€ à 4 200€ brut/mois. À cela s'ajoutent de très importantes primes de pause, de nuit et de week-end, ainsi que des avantages extralégaux comme les chèques-repas ou l'assurance hospitalisation, ce qui rend la rémunération globale très compétitive.

Le diplôme minimum est le CESS technique de qualification (TQ) en chimie ou en procédés. Cependant, un Bachelier en Chimie d'une Haute École est de plus en plus demandé et permet d'évoluer plus rapidement. Des formations qualifiantes spécifiques, comme celles proposées par Le Forem via le centre de compétence Cefochim, sont également une excellente voie d'accès très appréciée des recruteurs.

Le métier exige une bonne condition physique et une adaptation aux horaires décalés (travail en pauses). Le port constant des Équipements de Protection Individuelle (EPI) peut être contraignant. L'environnement peut être bruyant et avec des odeurs, mais tout est strictement contrôlé pour garantir la sécurité des travailleurs, qui est la priorité absolue dans ce secteur.

Les principaux bassins d'emploi se situent dans le Brabant wallon (la 'Pharma Valley'), dans le Hainaut autour de l'axe Seneffe-Feluy, et dans la région de Liège. De nombreuses opportunités existent aussi dans la périphérie de Bruxelles. Les grandes entreprises pharmaceutiques et chimiques (GSK, UCB, TotalEnergies, Solvay) sont les plus gros pourvoyeurs d'emplois.

Les perspectives sont excellentes. Après quelques années, un opérateur peut devenir opérateur senior, puis chef de pause (team leader). D'autres évolutions sont possibles vers des postes de technicien de maintenance, de technicien de laboratoire, de formateur interne ou encore de planificateur de production. La formation continue est la clé pour gravir les échelons.

Le risque chimique est inhérent au secteur, mais il est extrêmement maîtrisé. La culture de la sécurité est la priorité numéro un. Les opérateurs reçoivent des formations sécurité très poussées et continues (VCA, premiers secours, gestion des incidents). Le respect strict des procédures et le port des EPI minimisent les dangers au quotidien.

Des connaissances de base en calcul sont nécessaires, notamment pour les règles de trois, les pourcentages et les conversions d'unités, afin de préparer les mélanges et de suivre les recettes. Cependant, il n'est pas requis d'avoir un niveau avancé en mathématiques. La logique, la rigueur et la capacité à suivre une procédure sont bien plus importantes.

Absolument. Bien qu'historiquement masculin, le métier se féminise de plus en plus. Les entreprises du secteur encouragent activement la diversité et les candidatures féminines. Les compétences requises, comme la rigueur, la précision et la concentration, ne sont absolument pas liées au genre. La force physique n'est plus un critère prédominant grâce à l'automatisation.