Médecin hygiéniste (h/f) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire est basé sur les barèmes de l'INAMI pour les médecins spécialistes hospitaliers. Un débutant peut s'attendre à environ 6 000€ - 7 000€ brut/mois, pouvant évoluer jusqu'à 10 000€ - 15 000€ brut/mois ou plus avec l'ancienneté, les gardes et les responsabilités.

Il faut d'abord obtenir son diplôme de Docteur en Médecine (6 ans), puis suivre un Master de spécialisation, généralement en Santé Publique (4-5 ans). Durant cette spécialisation, l'étudiant s'oriente vers l'hygiène hospitalière et l'épidémiologie. Un agrément spécifique est ensuite requis pour exercer.

La grande majorité travaille au sein d'hôpitaux (généraux ou universitaires). D'autres postes existent dans les institutions de santé publique comme Sciensano, l'AViQ (Wallonie) ou la COCOM (Bruxelles), où ils occupent des rôles de coordination et de surveillance nationale.

Le médecin hygiéniste a la responsabilité médicale finale. Il définit la stratégie, mène les investigations épidémiologiques complexes et a un rôle de direction. L'infirmier hygiéniste est son bras droit opérationnel sur le terrain : il réalise les audits, assure la formation continue du personnel et implémente les protocoles au quotidien. C'est un travail d'équipe essentiel.

Oui, il s'agit d'une compétence médicale reconnue. Pour l'exercer, il faut être un médecin agréé et avoir suivi la spécialisation adéquate. Le titre est donc protégé et lié à un parcours académique et clinique rigoureux.

C'est très rare. La nature du travail, intégrée à la structure complexe d'un hôpital ou d'une institution publique, se prête mal à une pratique indépendante. La quasi-totalité des professionnels sont salariés par des institutions de soins.

Ses responsabilités sont importantes. Il est garant de la politique de prévention des infections de l'hôpital et peut être tenu pour responsable en cas de manquement grave. Il est également responsable de la déclaration obligatoire de certaines maladies infectieuses aux autorités sanitaires.

Oui, les débouchés sont excellents. La législation impose la présence d'une expertise en hygiène dans chaque hôpital. Avec la menace croissante de l'antibiorésistance et des nouvelles pandémies, ces experts sont très recherchés et la demande devrait rester forte à l'avenir.

À Bruxelles, c'est un atout majeur, voire une nécessité pour travailler dans certains hôpitaux ou au niveau fédéral (Sciensano). En Wallonie, ce n'est généralement pas requis, mais la maîtrise de l'anglais est indispensable pour la lecture de la littérature scientifique internationale.

Oui, au sein même de la discipline, il est possible de développer une expertise pointue, par exemple dans la gestion de l'antibiothérapie (antibiotic stewardship), la stérilisation centrale, la prévention des infections sur site opératoire, ou l'hygiène en gériatrie ou en néonatologie.