Maréchal-ferrant orthopédiste / Maréchale-ferrante orthopédiste : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le revenu est très variable. Un salarié débutant peut espérer entre 2400€ et 2900€ brut par mois. Un professionnel expérimenté ou un indépendant avec une bonne clientèle peut atteindre 3000€ à 4500€ brut, voire plus. Le statut d'indépendant, le plus courant, dépend entièrement du nombre de clients, de la réputation et des tarifs pratiqués.

Le maréchal-ferrant classique assure l'entretien courant du pied du cheval sain. Le spécialiste en orthopédie intervient sur des chevaux présentant des pathologies (tendinites, fourbure, syndrome naviculaire, défauts d'aplombs). Il travaille sur prescription vétérinaire, interprète l'imagerie médicale et conçoit des ferrures thérapeutiques sur mesure, agissant comme un podo-orthésiste pour chevaux.

Le parcours standard commence par la formation de Chef d'entreprise Maréchal-ferrant à l'IFAPME (Wallonie) ou au SFPME (Bruxelles). Cette formation de 3 ans en alternance est la base. Ensuite, la spécialisation en orthopédie se fait via des formations continues, des séminaires et des stages, souvent auprès d'experts reconnus en Belgique ou à l'étranger. Il n'existe pas de bachelier spécifique pour cette spécialité.

Absolument, bien que le métier reste majoritairement masculin. La force physique est nécessaire, mais la technique, la précision et l'endurance sont tout aussi importantes. De plus en plus de femmes se lancent dans la profession, utilisant l'intelligence du geste et des outils adaptés pour compenser une éventuelle différence de force brute. La passion et la connaissance du cheval priment.

Le travail se concentre dans les régions à forte densité équine. En Wallonie, le Brabant wallon, la province de Namur (notamment autour de Gesves) et la province de Luxembourg sont des bassins d'emploi importants. La demande est forte dans les zones avec des écuries de sport, des centres d'élevage et des cliniques vétérinaires spécialisées.

Le principal défi est la dureté physique du métier, qui peut user le corps prématurément (dos, articulations). Un autre défi est de rester à jour sur les avancées vétérinaires et techniques, ce qui exige une formation continue. Enfin, la gestion du stress lié aux urgences et à la responsabilité envers des animaux de grande valeur est un aspect non négligeable.

La grande majorité des maréchaux-ferrants orthopédistes en Belgique travaillent sous le statut d'indépendant. Cela offre plus de flexibilité et un potentiel de revenu supérieur. Cependant, il est possible de trouver des postes de salarié dans de grandes structures comme des cliniques équines de renom ou des haras importants, mais ces places sont plus rares.

Elle est fondamentale et indispensable. Le maréchal-ferrant orthopédiste n'établit pas de diagnostic, il applique une prescription. La communication fluide, la confiance mutuelle et l'échange de connaissances entre le vétérinaire et le maréchal sont la clé du succès d'un traitement. C'est un véritable travail d'équipe au service de la santé du cheval.