Lombriculteur / Lombricultrice (Vers de terre) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie fortement. Un salarié débutant peut espérer entre 2.100€ et 2.400€ brut/mois. Avec de l'expérience, cela peut monter à 2.900€. Pour un lombriculteur indépendant, les revenus dépendent entièrement de son volume de production et de vente, mais un professionnel bien établi peut viser 3.600€ brut/mois ou plus, après déduction de ses charges.

Il n'y a pas de voie royale. Une formation pratique via l'IFAPME ou une école d'horticulture est une excellente porte d'entrée. Pour ceux qui visent une exploitation plus grande ou des aspects de recherche, un Bachelier en agronomie est très pertinent. Le plus important reste l'expérience de terrain, acquise via des stages ou en démarrant sa propre petite production.

Oui, il faut être en bonne condition physique. Le métier implique de manipuler des matières organiques, de soulever des charges (sacs de compost, brouettes), de travailler courbé et de rester debout de longues heures. Il faut aussi pouvoir travailler en extérieur quelles que soient les conditions météorologiques en Belgique, du gel hivernal aux chaleurs estivales.

Les opportunités se trouvent principalement dans les zones rurales de Wallonie (fermes bio, coopératives). Cependant, il y a une demande croissante en périphérie des villes comme Bruxelles ou Liège pour fournir les projets d'agriculture urbaine et les particuliers. On peut travailler à son compte, ou comme salarié dans des structures agricoles ou de gestion de déchets.

Les débouchés sont variés. Les clients principaux sont les maraîchers biologiques, les pépiniéristes, les viticulteurs et les arboriculteurs. Le marché des particuliers (jardiniers amateurs, potagers) est aussi très important. Enfin, la vente des vers de terre eux-mêmes constitue un débouché non négligeable pour les pêcheurs ou pour démarrer d'autres lombricomposteurs.

L'avantage de ce métier est qu'on peut démarrer à petite échelle avec un investissement modéré : achat des premiers vers, construction de quelques lombricomposteurs simples. Pour une exploitation professionnelle, il faudra investir dans un terrain, un hangar, un tamis mécanique et éventuellement un petit tracteur, ce qui représente un budget plus conséquent pour lequel des aides régionales peuvent être sollicitées.

Le lombriculteur élève des vers pour produire spécifiquement du lombricompost, un processus de décomposition à froid. Le maître-composteur, lui, gère le compostage traditionnel (montée en température sans vers spécifiques) et a souvent un rôle plus large de sensibilisation et de formation du public à la gestion des biodéchets, bien que les deux métiers soient très complémentaires.

Oui, la production et la vente de fertilisants et d'amendements du sol sont encadrées. Il faut respecter les normes établies par l'AFSCA et le SPF Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement. Il est crucial de se renseigner sur les autorisations nécessaires, notamment en matière d'environnement (permis) et de traçabilité des produits.