Ingénieur / Ingénieure nucléaire : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire est très compétitif. Un débutant diplômé d'un master de spécialisation peut commencer entre 3.500€ et 4.000€ brut/mois. Avec 5 à 10 ans d'expérience, le salaire peut atteindre 5.000€ à 7.000€ brut/mois. Les experts et managers confirmés peuvent dépasser les 8.000€, sans compter les nombreux avantages extralégaux (voiture, assurances, bonus).

La voie classique est d'obtenir un CESS en sciences fortes, puis un Master d'Ingénieur Civil (en électromécanique, physique ou énergie). Ensuite, le Master de spécialisation d'un an en génie nucléaire, offert par le consortium BNEN, est quasiment indispensable pour être recruté par les grands acteurs du secteur en Belgique.

Absolument. Bien que le secteur soit encore majoritairement masculin (environ 15% de femmes), les entreprises cherchent activement à féminiser leurs équipes. Les compétences priment sur le genre. Des réseaux comme 'Women in Nuclear (WiN) Belgium' promeuvent la place des femmes dans le domaine du nucléaire.

Les principaux employeurs sont Engie Electrabel (opérateur des centrales de Tihange et Doel), Tractebel (un des plus grands bureaux d'ingénierie mondiaux, basé à Bruxelles), le centre de recherche SCK CEN à Mol, et l'organisme de contrôle AFCN. De nombreuses PME spécialisées dans la sous-traitance recrutent également.

La sûreté est la priorité absolue. Le métier est exercé dans un cadre extrêmement réglementé avec des procédures très strictes. Les doses de radiation reçues par les travailleurs sont très faibles, bien en dessous des limites légales et souvent inférieures à la radioactivité naturelle. Le plus grand 'danger' est la pression liée à l'énorme responsabilité.

Oui. Malgré la sortie du nucléaire programmée pour certains réacteurs, la prolongation de deux unités jusqu'en 2035 et les projets de recherche sur les petits réacteurs modulaires (SMR) assurent des besoins importants en ingénieurs pour les décennies à venir. Le démantèlement des anciennes installations est aussi un chantier énorme qui nécessitera de nombreux experts en génie nucléaire.

Pour travailler à Tihange ou Bruxelles, le français est la langue de travail principale. Cependant, la maîtrise du néerlandais et de l'anglais est un atout considérable, car le secteur est national et très internationalisé. Pour des postes à Doel ou Mol, le néerlandais est souvent requis, mais l'anglais est la langue commune dans les équipes de recherche internationales.

Le physicien nucléaire se concentre sur la recherche fondamentale pour comprendre les interactions au sein du noyau atomique. L'ingénieur nucléaire, ou professionnel de l'atome, applique ces connaissances pour concevoir, construire et opérer des systèmes concrets, comme un réacteur, en se souciant de la sûreté, de l'efficacité et des aspects économiques.

Oui, la formation belge, notamment le master du BNEN, est très réputée à l'international. Les opportunités sont nombreuses dans le monde entier, que ce soit dans la construction de nouvelles centrales (France, Royaume-Uni, Chine), dans les organismes internationaux comme l'AIEA à Vienne, ou dans les grands projets de recherche comme ITER en France.

Il existe de nombreuses spécialisations : la sûreté nucléaire (analyse des risques), la neutronique (le 'cœur' du réacteur), la thermohydraulique (refroidissement), la radioprotection (protection contre les rayonnements), la gestion des déchets radioactifs, le démantèlement, ou encore l'instrumentation et le contrôle-commande des installations.