Documentaliste multimédia (h/f) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

En Belgique, un documentaliste multimédia débutant gagne généralement entre 2.300€ et 2.600€ brut par mois. Avec plusieurs années d'expérience, un expert en gestion documentaire peut atteindre 3.200€ à 3.800€ brut. Le salaire varie fortement entre le secteur public (barèmes fixes), les grands groupes médiatiques et les PME.

La formation de référence est le Bachelier en bibliothéconomie et documentation, notamment dispensé par la Haute École Bruxelles-Brabant (HE2B). Pour des postes plus stratégiques, un Master en sciences de l'information et de la communication de l'UCLouvain ou de l'ULB est un excellent complément.

Le bibliothécaire gère principalement des collections de livres et périodiques pour le prêt au public. L'archiviste gère des documents uniques à valeur historique ou légale qui ne sont pas destinés au prêt. Le documentaliste multimédia, lui, travaille sur une grande variété de supports (vidéo, son, web) souvent récents et dans un but d'exploitation immédiate (pour un journaliste, un communicant, etc.).

Oui, des offres sont régulièrement publiées sur les plateformes du FOREM et d'Actiris, souvent sous les titres 'documentaliste', 'archiviste' ou 'gestionnaire d'information'. Cependant, les postes les plus spécialisés se trouvent aussi sur des sites comme APEF-FeBi, LinkedIn ou directement sur les sites des grands employeurs (RTBF, musées).

À Bruxelles, le bilinguisme est un atout majeur, voire une exigence pour de nombreux postes, notamment dans les administrations fédérales ou les entreprises nationales. En Wallonie, il est moins indispensable mais reste apprécié. La maîtrise de l'anglais technique est par contre quasi obligatoire partout pour utiliser les logiciels et comprendre les normes internationales.

L'IA est plus un outil qu'une menace. Elle peut automatiser une partie de l'indexation (reconnaissance d'images, transcription audio), mais le rôle du spécialiste de la documentation numérique évolue vers la supervision de ces outils, la validation des données, la définition des stratégies de classement et la compréhension fine des besoins des utilisateurs, ce qu'une IA ne peut pas faire.

C'est l'appellation moderne et anglophone du documentaliste multimédia, surtout utilisée dans les grandes entreprises et les agences de communication. Le rôle est le même : gérer le cycle de vie des actifs numériques (photos, vidéos, logos, documents) de l'entreprise pour en optimiser l'utilisation et la réutilisation.

Oui, c'est possible mais moins courant. Un gestionnaire de l'information numérique indépendant peut offrir ses services pour des missions ponctuelles : organiser la base de données d'une PME, mettre en place un système d'archivage pour un photographe, ou réaliser des veilles stratégiques pour des clients. Cela demande un bon réseau professionnel.

À Bruxelles : la RTBF, RTL House, les institutions européennes, la VRT (pour les bilingues), de nombreuses agences de communication et musées fédéraux. En Wallonie : les centres de production de la RTBF (Liège, Charleroi), les archives de l'État dans chaque province, les universités et des entreprises comme EVS à Liège.

La maîtrise d'un logiciel de gestion documentaire (DAM ou SIGB), la connaissance des bases de données (SQL est un plus), la compréhension des métadonnées et des normes d'indexation (Dublin Core, XML), et une bonne culture des outils de veille et de recherche en ligne sont les compétences les plus demandées aujourd'hui.