Couvreur / Couvreuse : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire est régi par la Commission Paritaire 124 (Construction). Un couvreur débutant (catégorie I) commence autour de 17€ brut/heure. Un couvreur qualifié (catégorie II ou III) peut gagner entre 19€ et 22€ brut/heure. À cela s'ajoutent des avantages comme les timbres fidélité et intempéries, le remboursement des frais de mobilité et une prime de fin d'année.

La voie principale est la formation en alternance (apprentissage) via l'IFAPME, qui combine cours théoriques et pratique en entreprise. On peut aussi passer par l'enseignement professionnel (CESS) ou des formations pour adultes via le FOREM et les centres de compétence comme ConstruForm.

Le travail en hauteur présente des risques, mais ils sont très encadrés en Belgique. Le port du harnais, l'installation d'échafaudages conformes et le respect des règles de sécurité (formation VCA) sont obligatoires et réduisent considérablement les dangers. La prudence est la qualité numéro un du couvreur.

Le couvreur s'occupe de la couverture principale (tuiles, ardoises). Le zingueur est un couvreur spécialisé dans le travail des métaux (zinc, cuivre) pour les gouttières, les corniches, les contours de cheminées et les toitures métalliques. Aujourd'hui, un bon couvreur doit avoir de solides compétences en zinguerie.

Oui, mais l'activité peut être ralentie en hiver. En cas de fortes pluies, de gel ou de neige, le travail sur le toit est arrêté pour des raisons de sécurité. Le système des 'timbres intempéries' de la CP 124 permet de compenser financièrement ces journées d'inactivité forcée.

Une bonne condition physique est indispensable. Le métier implique de porter des matériaux lourds (paquets de tuiles, rouleaux de roofing) et de travailler dans des positions parfois difficiles. Cependant, l'utilisation de monte-matériaux et de grues aide à réduire la pénibilité.

C'est encore un métier très majoritairement masculin, avec moins de 2% de femmes. Cependant, les mentalités évoluent et les femmes qui choisissent cette voie sont les bienvenues. La technique et la précision sont aussi importantes que la force brute.

Pour s'installer comme indépendant, il faut prouver ses compétences professionnelles (via un diplôme de chef d'entreprise de l'IFAPME/SFPME) et ses connaissances en gestion de base. Il est fortement conseillé d'avoir plusieurs années d'expérience comme ouvrier avant de se lancer à son compte.

Un couvreur peut évoluer vers un poste de chef d'équipe, de contremaître ou de conducteur de chantier. Il peut aussi se spécialiser dans des techniques pointues comme les toitures végétalisées, la pose de panneaux solaires intégrés, ou la restauration de toitures de monuments historiques.

En Wallonie, on trouve beaucoup de toits en ardoise naturelle (surtout dans les Ardennes) et en tuiles de terre cuite. À Bruxelles et dans les villes, les toitures plates (roofing, EPDM) sont très répandues. Le zinc est également un matériau traditionnel pour les finitions et certaines toitures.