Cordonnier / Cordonnière : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie fortement. Un cordonnier salarié débutant peut espérer environ 1.900€ brut par mois. En tant qu'indépendant, le revenu dépend du chiffre d'affaires, de la localisation et de la clientèle. Après plusieurs années, un artisan du cuir bien établi peut générer un revenu confortable, mais cela demande beaucoup de travail et une bonne gestion.

La voie principale est la formation en alternance 'Chef d'entreprise Cordonnier-réparateur' proposée par les réseaux IFAPME (en Wallonie) et SFPME/EFP (à Bruxelles). Cette formation dure généralement 2 à 3 ans et combine cours théoriques et pratique en entreprise, ce qui est idéal pour apprendre le métier sur le terrain.

Oui, en Région wallonne et à Bruxelles, le métier de cordonnier-réparateur est une profession réglementée. Il faut donc prouver ses compétences pour obtenir l'accès à la profession, généralement via le diplôme de chef d'entreprise de l'IFAPME/SFPME ou une validation des compétences.

L'investissement initial est conséquent. Il faut compter entre 20.000€ et 40.000€ pour l'achat du matériel essentiel (banc de finissage, presse, machine à coudre), le premier stock de matières premières et l'aménagement de l'atelier. La reprise d'un fonds de commerce existant peut être une option intéressante.

Oui, malgré la concurrence de la 'fast fashion', le métier a de l'avenir. La prise de conscience écologique pousse de plus en plus de consommateurs à faire réparer plutôt qu'à jeter. Un spécialiste en réparation de cuir qui offre un travail de qualité et des conseils avisés aura toujours une clientèle fidèle.

Non, les compétences d'un cordonnier s'étendent à de nombreux articles. Un professionnel de la chaussure est souvent aussi un expert en maroquinerie, capable de réparer des sacs à main, des ceintures, des blousons en cuir et d'autres objets. Beaucoup proposent aussi des services additionnels comme la reproduction de clés ou la vente de produits d'entretien.

Les principales difficultés sont la pénibilité physique (poussière, produits chimiques, station debout), la nécessité de rentabiliser un commerce de proximité face à la concurrence, et la gestion administrative quand on est indépendant. Il faut être polyvalent : à la fois artisan, commerçant et gestionnaire.

Absolument. Certains artisans se spécialisent dans la réparation de chaussures de luxe, d'autres dans les chaussures orthopédiques, les bottes d'équitation ou de moto. Une autre spécialisation possible est celle de bottier, qui consiste à créer des chaussures sur mesure, un savoir-faire très recherché.

Le meilleur moyen est de contacter directement les cordonneries de sa région. Les conseillers en formation de l'IFAPME ou de l'EFP disposent également de listes d'entreprises formatrices. Il ne faut pas hésiter à pousser la porte des ateliers pour montrer sa motivation.

Traditionnellement, le métier est majoritairement masculin, avec environ 15% de femmes. Cependant, la profession s'ouvre de plus en plus et la dextérité, la minutie et le sens du service ne sont pas une question de genre. Les femmes sont les bienvenues et réussissent tout aussi bien dans ce métier d'artisanat.