Conseiller à la sécurité (ADR - Transport matières dangereuses) / Conseillère à la sécurité : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie fortement avec l'expérience et le statut. Un conseiller débutant peut espérer entre 2900€ et 3700€ brut/mois. Un profil expérimenté, surtout dans un secteur de pointe comme la chimie, peut atteindre 4200€ à 5800€ brut/mois, voire plus. Les conseillers indépendants facturent à la journée (entre 500€ et 900€) mais doivent couvrir leurs propres frais.

Il n'y a pas de diplôme de type Bachelier ou Master obligatoire, mais une base en logistique ou chimie est un plus. La seule exigence légale est de détenir un certificat de formation de conseiller à la sécurité. Ce certificat s'obtient après avoir suivi une formation dans un centre agréé et réussi un examen organisé par l'ITLB (Institut Transport routier & Logistique Belgique).

Le travail est un mélange de tâches de bureau (veille réglementaire, rédaction de rapports, planification) et de présence sur le terrain (audits, formations, inspections). Les horaires sont généralement réguliers, mais une grande flexibilité est requise. En cas d'incident ou d'accident, le conseiller doit être disponible et réactif, ce qui peut générer un stress important.

Toute entreprise qui transporte, charge ou décharge des matières dangereuses doit en désigner un. On les trouve donc principalement dans les entreprises de transport routier, les sociétés de logistique, l'industrie chimique et pétrochimique, les entreprises de gestion de déchets dangereux et même dans la grande distribution si elle gère ses propres transports de produits comme l'eau de Javel ou les aérosols.

Un conseiller à la sécurité peut évoluer de plusieurs manières. Il peut se spécialiser dans des domaines très pointus (radioactif, explosifs), devenir conseiller externe indépendant, ou évoluer vers des postes de management comme responsable QHSE (Qualité, Hygiène, Sécurité, Environnement), directeur logistique ou responsable de la conformité au sein d'un grand groupe.

Oui, c'est un métier en forte demande et une profession réglementée. La législation stricte et la position de la Belgique comme carrefour logistique européen rendent ce profil indispensable et recherché. Les entreprises peinent parfois à trouver des candidats qualifiés et certifiés, ce qui assure un excellent taux d'insertion professionnelle.

Ce n'est pas toujours obligatoire, mais c'est un atout considérable. La Belgique étant un pays trilingue avec des hubs logistiques majeurs en Flandre (Anvers, Zeebrugge) et à Bruxelles, la maîtrise du français, du néerlandais et de l'anglais ouvre beaucoup plus de portes et permet une meilleure communication avec tous les acteurs de la chaîne logistique et les autorités de contrôle des différentes régions.

La plus grande difficulté est sans doute de gérer la lourde responsabilité légale. Le conseiller engage sa responsabilité en cas de mauvais conseil ou de manquement. Il doit aussi faire preuve de diplomatie et de fermeté pour faire appliquer des règles de sécurité qui peuvent être perçues comme des contraintes coûteuses par la direction ou les équipes opérationnelles.