Comportementaliste animalier / Comportementaliste animalière : Le Guide Complet du Métier en Belgique

En Belgique, le salaire est très variable. Un comportementaliste salarié débutant dans une association peut commencer autour de 2100-2300€ brut/mois. En tant qu'indépendant, ce qui est le cas le plus fréquent, vos revenus dépendent de votre clientèle et de vos tarifs (souvent entre 60€ et 100€ la séance). Un indépendant bien établi peut générer un revenu brut mensuel de 2800€ à plus de 4000€, mais cela implique une gestion complète de son activité.

Comme le métier n'est pas réglementé, il n'y a pas de diplôme d'État officiel. La meilleure voie est de suivre une formation privée spécialisée et de bonne réputation, qui allie théorie (éthologie, psychologie de l'apprentissage) et pratique. Cherchez des écoles dont les formateurs sont eux-mêmes des professionnels reconnus. Un Bachelier en agronomie ou biologie est un plus considérable. L'IFAPME propose aussi des formations d'éducateur canin qui peuvent être une bonne première étape.

Oui, il faut être préparé aux deux aspects. Physiquement, le métier implique de nombreux déplacements en voiture, de travailler en extérieur par tous les temps et de manipuler parfois des animaux puissants. Émotionnellement, vous serez confronté à la détresse des animaux et de leurs propriétaires. Il faut faire preuve d'empathie tout en gardant une distance professionnelle pour ne pas s'épuiser.

Le vétérinaire soigne les pathologies médicales. L'éducateur canin apprend à un animal (souvent un chiot) les ordres de base (assis, couché, le rappel). Le comportementaliste, lui, intervient sur des troubles du comportement plus profonds (agressivité, anxiété, phobies) en analysant la cause et en modifiant la relation entre l'animal et son environnement. Les trois professions sont très complémentaires.

Les opportunités sont présentes partout, mais se concentrent dans les zones à forte densité de population et d'animaux de compagnie. Bruxelles et le Brabant wallon sont des marchés très porteurs car le pouvoir d'achat y est plus élevé. Les grandes agglomérations comme Liège, Namur et Charleroi offrent également de nombreux débouchés. Travailler en zone rurale est possible, mais demande plus de déplacements.

Ce n'est pas une obligation au début, mais c'est fortement conseillé pour se démarquer. Les spécialisations les plus courantes sont comportementaliste canin (pour les chiens) et félin (pour les chats). Il existe aussi une demande croissante pour les NAC (lapins, furets) et les chevaux (comportementaliste équin). Une spécialisation permet d'acquérir une expertise plus pointue et de devenir une référence dans son domaine.

Les démarches pour obtenir un statut d'indépendant sont assez simples en Belgique (inscription à la BCE, assujettissement à la TVA, etc.). Le vrai défi est de construire sa clientèle. Cela demande des compétences en marketing, en communication et en gestion. Un bon réseau, notamment avec les vétérinaires locaux, est absolument essentiel pour recevoir des recommandations et lancer son activité avec succès.

Après plusieurs années d'expérience, un comportementaliste peut évoluer de plusieurs manières. Il peut ouvrir son propre centre de comportement et d'éducation, devenir formateur pour de futurs professionnels, ou intervenir comme consultant pour des institutions (refuges, élevages). Certains écrivent des livres ou des articles de vulgarisation pour partager leur expertise avec un plus large public.