Clown (h/f) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire d'un artiste clown est très variable car il dépend de son statut et de ses contrats. Il est souvent payé au 'cachet' par prestation. Un débutant peut espérer entre 150 et 300€ par spectacle, tandis qu'un artiste confirmé peut négocier des cachets bien plus élevés. Sous le statut d'artiste, il peut percevoir des allocations de chômage entre les contrats, ce qui assure une certaine stabilité.

Il n'y a pas de voie unique. La formation la plus reconnue est le Bachelier en Arts du Cirque de l'ESAC à Bruxelles. D'autres options incluent les conservatoires d'art dramatique, des écoles privées et de nombreux stages et workshops spécialisés dans l'art du mime et du clown. Beaucoup d'artistes complètent leur parcours par des formations continues tout au long de leur carrière.

Pour devenir clown à l'hôpital, il faut généralement une solide expérience scénique en tant que clown, complétée par une formation spécifique au milieu hospitalier. Des associations comme 'Les Clowns à l'Hôpital' organisent des auditions et des formations pour leurs artistes, axées sur la psychologie de l'enfant malade, l'hygiène et l'improvisation en contexte de soin.

Oui, le métier est reconnu en tant que profession artistique. La plupart des clowns professionnels en Belgique bénéficient du 'statut d'artiste', un régime social adapté qui reconnaît la nature intermittente de leur travail. C'est une reconnaissance cruciale pour la profession.

Bien qu'un clown soit un type de comédien, sa spécificité réside dans son rapport direct et personnel avec le public. Le comédien interprète un personnage dans une fiction, tandis que le clown présente souvent son propre 'état', son propre univers absurde et poétique. Le comédien burlesque travaille sur le corps et le gag, ce qui le rapproche beaucoup de l'art clownesque.

C'est un métier passionnant mais exigeant, où la stabilité financière n'est pas garantie, surtout au début. Il faut être persévérant, savoir gérer son réseau, et souvent multiplier les casquettes (artiste, administrateur, commercial). Le statut d'artiste aide beaucoup, mais la concurrence est réelle.

Une grande créativité, une excellente maîtrise de son corps, un sens aigu de l'improvisation et de l'observation. Il faut aussi une grande résilience émotionnelle pour faire face à l'échec (un gag qui ne fait pas rire) et une empathie profonde pour se connecter au public.

Oui, les débouchés sont variés : cirques, festivals d'arts de la rue, théâtres, cabarets, événements privés, et le secteur en croissance des clowns en milieu de soin. Le cirque contemporain en Belgique est particulièrement dynamique et offre de belles opportunités aux artistes clowns innovants.

Non ! Le nez rouge est l'archétype du clown, le 'plus petit masque du monde', mais de nombreux clowns contemporains ne le portent pas. L'art clownesque a beaucoup évolué et chaque artiste développe son propre personnage, avec ou sans nez, en se concentrant sur le corps, l'émotion et le jeu.

Ce n'est pas obligatoire, mais c'est un atout majeur. La plupart des formations, comme à l'école de cirque de Bruxelles, intègrent des disciplines techniques. Avoir des compétences en musique, danse, jonglerie ou acrobatie enrichit la palette de l'artiste clown et lui ouvre plus de possibilités créatives et professionnelles.