Chercheur / Chercheuse en biotechnologie : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire varie fortement. Un doctorant boursier (statut précaire) gagne environ 2 300€ net/mois. Un chercheur post-doctorant en université gagne entre 2 800 et 3 500€ net. En entreprise privée, un scientifique en biotechnologie débutant avec un PhD peut espérer entre 3 500 et 4 500€ brut/mois, salaire qui augmente significativement avec l'expérience.

Oui, pour un poste de chercheur ou de scientifique R&D, le doctorat est quasiment indispensable. Il atteste de votre capacité à mener un projet de recherche de manière autonome. Un Master peut suffire pour des postes de technicien de laboratoire supérieur ou d'assistant de recherche, mais les perspectives d'évolution sont plus limitées.

La Wallonie est un hub majeur. On y trouve des géants comme GSK (Wavre), UCB (Braine-l'Alleud), des acteurs mondiaux comme Thermo Fisher (Gosselies), et une multitude de PME et spin-offs innovantes concentrées dans les bio-pôles de Gosselies, Louvain-la-Neuve et Liège.

Un chercheur se concentre sur la recherche fondamentale ou appliquée pour générer de nouvelles connaissances. Un bio-ingénieur applique ces connaissances pour développer des procédés, des produits ou des technologies à l'échelle industrielle. Leurs rôles sont souvent complémentaires : le chercheur découvre, le bio-ingénieur développe et produit.

Oui, le secteur est en croissance constante en Belgique. La demande pour des profils hautement qualifiés (PhD) est forte. Cependant, la compétition est rude et les premières années de carrière peuvent être marquées par une succession de contrats à durée déterminée (post-doctorats) avant de décrocher un poste permanent.

L'anglais est la langue de travail absolument indispensable dans la recherche scientifique. Toutes les publications et conférences sont en anglais. Le néerlandais est un atout, surtout pour travailler à Bruxelles ou en Flandre, mais il n'est généralement pas requis pour un poste de chercheur en Wallonie.

Oui, de plus en plus. De nombreuses alternatives se développent, comme les cultures cellulaires 3D (organoïdes), les modèles informatiques (in silico) ou l'utilisation de micro-organismes. Beaucoup de postes, notamment en bio-informatique, en biochimie ou en culture cellulaire, n'impliquent aucun contact avec des animaux.

Actuellement, les domaines les plus porteurs sont l'immunothérapie et les thérapies cellulaires (CAR-T), la thérapie génique, la production de vaccins à ARNm, la bio-informatique et l'analyse de données massives ('big data'), ainsi que les biotechnologies blanches (procédés industriels durables).

Le financement est mixte. Il provient de fonds publics via des organismes comme le F.R.S.-FNRS et des appels à projets de la Région wallonne (via BioWin), de financements européens (Horizon Europe), ainsi que d'investissements privés massifs de la part des entreprises pharmaceutiques et des fonds de capital-risque.

La transition est courante et encouragée en Belgique, grâce aux liens étroits entre universités et entreprises au sein des bio-pôles. Cependant, les cultures de travail sont différentes. Le monde académique valorise la publication et la liberté de recherche, tandis que le privé est axé sur des objectifs de développement produit et des délais stricts.