Acarologue (h/f) : Le Guide Complet du Métier en Belgique

Le salaire dépend fortement du statut. Un doctorant (chercheur en formation) commence avec une bourse d'environ 2 100-2 300€ net/mois. Un chercheur post-doctorat gagne entre 2 500 et 3 500€ net/mois. Dans le secteur privé (agronomie, pharma), un expert avec un PhD peut espérer un salaire de départ plus élevé, autour de 3 500-4 000€ brut/mois.

Oui, dans la grande majorité des cas. Les postes, que ce soit dans la recherche académique ou dans l'industrie, requièrent un niveau d'expertise très élevé que seul un doctorat (PhD) peut fournir. Un diplôme de Master peut suffire pour des postes de technicien de laboratoire spécialisé, mais pas pour mener des recherches de manière autonome.

Les débouchés sont limités et se concentrent dans les universités (UCLouvain, ULiège), les instituts de recherche comme Sciensano (surveillance des maladies à tiques) et le CRA-W (lutte contre les acariens en agriculture), ainsi que quelques entreprises du secteur agrochimique ou pharmaceutique. Les postes permanents sont rares et la concurrence est élevée.

L'entomologie est l'étude des insectes, tandis que l'acarologie est l'étude des acariens (qui sont des arachnides, pas des insectes). Bien que les deux disciplines soient proches et utilisent des méthodes similaires, elles se concentrent sur des groupes d'arthropodes différents. Un acarologue est donc un entomologiste très spécialisé sur un ordre spécifique.

Cela dépend du projet de recherche. Certains projets nécessitent des campagnes régulières de prélèvements dans des forêts, des champs ou des bâtiments pour collecter des spécimens. D'autres projets peuvent être entièrement basés sur des collections de musée ou des élevages en laboratoire. Une bonne condition physique peut être un atout.

Oui, il existe des risques. Le principal est l'exposition aux agents pathogènes transmis par les tiques, comme la bactérie responsable de la maladie de Lyme. Il y a aussi des risques d'allergies en manipulant des acariens de poussière. Des protocoles de sécurité stricts en laboratoire et des équipements de protection sont donc indispensables.

La formation continue se fait principalement par la lecture de publications scientifiques, la participation à des conférences internationales (congrès d'acarologie, d'entomologie), et l'appartenance à des sociétés savantes. Le réseau de collaborateurs internationaux est crucial pour échanger sur les dernières découvertes.

Pour travailler dans des institutions fédérales comme Sciensano, le bilinguisme est un avantage considérable. Cependant, dans le monde de la recherche, la maîtrise de l'anglais est absolument indispensable, car c'est la langue de toutes les publications scientifiques et conférences internationales.

Oui, la spécialisation est la norme. Un acarologue peut se concentrer sur les acariens d'importance médicale (tiques), agricole (phytophages ou prédateurs), les acariens du sol (bio-indicateurs), les acariens aquatiques, ou encore ceux liés aux denrées stockées. Chaque spécialisation a ses propres techniques et enjeux.

Il n'existe pas d'association spécifiquement pour les acarologues en Belgique. Les chercheurs s'affilient généralement à des sociétés plus larges comme la Société Royale Belge d'Entomologie ou des sociétés savantes internationales. Le networking se fait principalement au sein des laboratoires universitaires et des conférences.